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RDC - Annulation de la présidentielle ou réélection confirmée de Kabila?
La Cour suprême de Justice en République démocratique du Congo (RDC) doit remettre les résultats officiels de l'élection présidentielle du 28 novembre dernier, samedi 17 décembre. Ils confirmeront ou non la réelection de Joseph Kabila.
Des résultats attendus impatiemment par les opposants du président sortant Joseph Kabila qui ont dénoncé les fraudes existantes lors de l'élection présidentielle. Trois candidats ont notamment proposé la formation d’un gouvernement de transition pour organiser un nouveau scrutin. Le président du Sénat, Léon Kengo, l’ancien ministre de la Décentralisation, Antipas Mbusa Nyamwisi, et le député congolais Alain Bombole ont tous trois demandé l'annulation de l'élection.
Les pays occidentaux sont timides quant à la position à adopter sur les résultats de ces élections (présidentielle et législatives) qui sont très contestées. Pour le quotidien La Libre Belgique, Washington a choisi de ne pas se prononcer. Certes, en concluant que «la gestion et l’exécution technique de cette élection ont été gravement entachées d’irrégularités», le Département d'Etat américain va plus loin que le Centre Carter —qui chapotait les élections en ayant envoyé des observateurs internationaux—. Le Centre Carter estimait que les fraudes et anomalies constatées ne remettaient pas en cause la victoire de Joseph Kabila.
Mais par la voix de son porte-parole Victoria Nuland, le même Département d'Etat a déclaré: «Il n’est pas clair si les irrégularités étaient suffisamment importantes pour changer les résultats du scrutin».
Pourtant, même la Commission électorale nationale indépendante (Céni) en République démocratique du Congo (RDC) a annoncée qu'elle allait poursuivre en justice «ses agents frauduleux».
La Cour suprême de Justice de la RDC a pour sa part commencé à examiner la requête en invalidation du candidat arrivé en troisième position à la présidentielle, l’ancien président de l’Assemblée nationale, Vital Kamerhe. Mais selon une source judiciaire congolaise consultée le 15 décembre par La Libre Belgique, il est probable que la Cour jugerait cette requête irrecevable «pour défaut de qualité», si elle a été formulée au nom de l’opposition car Vital Kamerhe n’en est pas le porte-parole légal.
Les Etats-Unis ont eux proposé leur aide technique aux autorités congolaises pour que ces dernières soient en mesure d’afficher des résultats crédibles.
«C’est là que les choses risquent de se gâter. La rumeur laisse entendre que la colère populaire contenue lors de la publication du 9 décembre devrait cette fois exploser de façon irrépressible», prédit l'informateur de La Libre.
Vendredi 9 décembre, la Céni avait publié les résultats provisoires de l'élection présidentielle qui donnait vainqueur le président sortant Joseph Kabila, au pouvoir depuis la mort de son père Laurent-Désiré Kabila en 2001. L'éternel opposant, Etienne Tshisekedi, s'était quant à lui auto-proclamé vainqueur de l'élection.
Les résultats attendus le 17 décembre font craindre un embrasement de Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).
Lu sur La Libre Belgique
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