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Somalie - Les shebab contre-attaquent sur Twitter
Aujourd’hui, les réseaux sociaux constituent un outil de communication incontournable, même pour les shebab de Somalie. Ces milices islamistes somaliennes (shebab signifie jeune en arabe) qui ont réalisé plusieurs attentats, ont décidé de créer leur compte sur Twitter, rapporte Al-Jazeera.
Cette initiative n'est pas si étonnante, les shebab comptent dans leur rang des individus éduqués en Occident et rompus aux techniques du microblogging sur Twitter.
Ces jeunes islamistes ont créé un compte baptisé @HSM Press Office (Harakat Al-Shabaab Al Mujahideen). Le 7 décembre, ils ont envoyé leur premier tweet. Si ces derniers ne suivent pour l’instant aucun autre compte Twitter, HSM Press Office a accumulé en une semaine 2.500 abonnés (followers), un chiffre qui devrait augmenter dans les jours qui viennent.
Etonnament, les tweets sont rédigés en anglais et restent assez formels, cela tranche avec les tweets de conversation familier que l’on peut trouver sur la plateforme du réseau social. Sur Twitter, les shebab ont entamé une guerre des mots contre le Kenya, pays cible d'attentats et qui lutte contre les activités de ce groupe. L’Etat kényan a envoyé des milliers de troupes en Somalie en octobre pour combattre les shebab.
Les islamistes se servent du réseau social pour critiquer les forces militaires kényanes, Kenya Defence Forces (KDF). Le 9 décembre, ils twittent:
«Incapable de riposter, le jeune et capricieux KDF a rejoint la fatiguée Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM en anglais) dans un mariage de convenance agité{C}{C}{C}{C}.»
Sur le réseau social, on a pu assister un échange musclé entre le groupe islamiste et le major Emmanuel Chirchir, porte-parole du KDF, qui utilise le compte@MajorEChirchir.
Fondé en 2007 par Aden Hashi Fara (tué le 1er mai 2008 dans une frappe aérienne américaine), les shebab veulent instaurer la charia en Somalie. Les islamistes revendiquent plusieurs attentats perpétrés dans plusieurs pays d'Afrique (Somalie, Kenya, Ouganda).
Le 11 juillet 2010, jour de la finale de la Coupe du monde en Afrique du sud, trois bombes explosent à Kampala, en Ouganda, et font 74 morts. Le 4 octobre 2011, un attentat suicide contre un complexe ministériel à Mogadiscio provoque la mort de 70 personnes. Et les activités criminelles des shebab ne s’arrêtent pas aux attentats. Le 1er octobre, la française Marie Dedieu, 66 ans, ancienne militante féministe, est enlevée à son domicile de l'île de Manda, près de Lamu, au large du Kenya. L’otage, handicapée, soufrait d'un cancer et d'insuffisance cardiaque. Privée de soins, elle meurt quelques jours après son enlèvement.
Lu sur Al Jazeera
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