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Et si le Printemps arabe s'exportait en RDC
Les résultats sont tombés, vendredi 9 décembre en RDC, et depuis rien ne va plus car deux candidats, le président sortant Joseph Kabila et son rival Etienne Tshisekedi, se proclament vainqueur des élections présidentielles. Ce qui fait dire à l’éditorialiste du Washington Post qu’une fois encore des élections mènent au bain de sang sur le continent africain. Faut-il craindre un embrasement de la RDC, ce pays qui compte plus de 70 millions d’habitants? Les millions de morts de la guerre civile pèsent encore sur la mémoire du pays. A l’issue du scrutin du 28 novembre dernier, des heurts avaient déjà éclaté dans la capitale Kinshasa, entre les partisans des deux candidats Joseph Kabila et Étienne Tshisekedi.
A l’instar des élections ivoiriennes de 2010, les deux candidats congolais se déclarent vainqueur. Le premier fut Joseph Kabila, ce que réfuta rapidement Tshisekedi, dénonçant la manipulation du président sortant, rapporte le Washington Post. Quelques minutes après l’annonce des résultats, des affrontements ont secoué Kinshasa. Les derniers résultats donnent Kabila gagnant avec 49% contre 32% pour Tshisekedi. La communauté internationale craint qu’un scénario à l’ivoirienne se répète. C’est en tout cas l’impression donnée par la déclaration d’Etienne Tshisekedi.
«La victoire proclamée de Joseph Kabila est une provocation faite à notre peuple et que je rejette. Je remercie le peuple qui m’a élu pour la confiance qu’il m’a fait.(…) Je demande à la communauté internationale garante de la paix dans le monde de prendre les dispositions nécessaires pour trouver la solution a ce problème, pour éviter que le sang congolais coule à nouveau» a affirmé Tshisekedi.
Concernant les fraudes, Joseph Kabila a tout de même reconnu, lundi 12 décembre, que des erreurs s’étaient produites lors du scrutin présidentiel, toutefois il a estimé qu'elles n'invalidaient pas les résultats du scrutin. Le camp Tshisekedi a appelé à des «marches pacifiques», tout en souhaitant que la communauté internationale réponde rapidement à l’appel lancé par leur Président. Sinon ils pourraient reprendre à leur compte, le souffle du Printemps arabe...
Lu sur The Washington Post
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