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L'ONU appelle le gouvernement éthiopien

Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme de l'ONU a appelé jeudi à Addis Abeba le gouvernement éthiopien à relâcher des prisonniers arrêtés lors des manifestations antigouvernementales de 2015-2016, alors que le régime a prolongé en mars l'état d'urgence.

"Le nombre extrêmement élevé d'arrestations, plus de 26.000, suggère qu'il est peu probable que les garanties de la règle de droit aient été appliquées à chaque cas", a déclaré Zeid Ra'ad Al Hussein lors d'une conférence de presse organisée à l'issue d'une visite de trois jours.

"Je demande au gouvernement d'envisager, si possible, la remise en liberté d'un certain nombre d'individus dont l'arrestation ou l'inculpation semble avoir été motivée plus par la peur des critiques (contre le gouvernement) que par des preuves de leur volonté de déclencher un renversement violent du régime", a-t-il ajouté.

Si le Haut commissaire a été invité par le gouvernement, le Premier ministre Hailemariam Desalegn avait clairement indiqué fin avril qu'il refusait toute enquête indépendante sur la répression des manifestations et M. Zeid et son équipe n'ont pas été autorisés à se rendre dans les régions où la contestation a été la plus marquée.

Le parlement éthiopien a prolongé en mars de quatre mois l'état d'urgence décrété en octobre 2016.

Fin 2016, les autorités éthiopiennes avaient indiqué avoir libéré au moins 2.000 personnes arrêtées pour avoir participé à des manifestations anti-gouvernementales, et ce après les avoir fait suivre un programme de "rééducation" et de "conseils".

Le mouvement de contestation antigouvernementale avait débuté en région Oromo (centre et ouest) en novembre 2015, avant de s'étendre à la région Amhara (nord) à partir de l'été 2016.

Oromo et Amhara représentent les deux principales ethnies du pays et forment plus de 60% de la population. Les contestataires dénoncent la domination sans partage du Front démocratique révolutionnaire des peuples éthiopiens (EPRDF), au pouvoir depuis 25 ans, et ce qu'ils estiment être une sur-représentation de la minorité des Tigréens aux postes-clés du gouvernement et au sein des forces de sécurité.

Plus largement, ils dénoncent les restrictions des libertés individuelles dans le pays.

La Commission éthiopienne des droits de l'homme a dénombré 669 personnes tuées en 2016 lors de ces manifestations, en plus de 63 membres des forces de sécurité, dans un rapport récemment soumis au parlement et couvrant une partie des districts des régions concernées.

AFP

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