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Pour la première fois, un vaccin contre le paludisme va être testé à grande échelle
Depuis de nombreuses années, les scientifiques butaient sur la mise au point d'un vaccin pour protéger du paludisme.
C'est un véritable espoir d'éradication de l'une des maladies parmi les plus mortelles au monde: le paludisme. Selon les dernières estimations de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le parasite transmis par des moustiques dans les régions tropicales a tué 429.000 personnes dans le monde en 2014.
«L'Afrique supporte une part disproportionnée de la charge mondiale du paludisme. En 2015, 90% des cas de paludisme et 92% des décès dus à cette maladie sont survenus dans cette région. 76% des cas de paludisme et 75% des décès dus à cette maladie surviennent dans 13 pays –principalement en Afrique subsaharienne», notait l'OMS sur son site web.
Depuis de nombreuses années, les scientifiques butaient sur la mise au point d'un vaccin pour protéger du paludisme. Mais, une avancée majeure pourrait changer la donne.
«Le RTS,S/AS01 est le vaccin candidat le plus avancé contre la forme la plus mortelle du paludisme chez l'homme, Plasmodium falciparum (...) L’essai de phase 3 du RTS,S/AS01 a été mené auprès de 15 460 enfants dans sept pays d’Afrique sub-Saharienne», expliquait l'OMS au printemps 2016.
Les jeunes enfants d'abord
Un an plus tard, le RTS a passé avec succès les étapes pour être testé pour la première fois à plus grande échelle.
«L'OMS et ses partenaires régionaux vont commencer la distribution du vaccin injectable le RTS-S, au Ghana, au Kenya et au Malawi en 2018, en visant spécialement les jeunes enfants, qui sont les plus vulnérables aux souches mortelles transmises par les moustiques», explique le site d'information américain Foreign Policy.
Le succès n'est pas encore garanti pour le vaccin qui a montré une protection accrue mais non complète contre le parasite lors de la phase de test.
«La prospection pour un vaccin contre le paludisme est une grande nouvelle. Les informations rassemblées lors de ce test nous aiderons à prendre des décisions pour un éventuel usage plus large de ce vaccin», a confié le Docteur Matshidiso Moeti, directeur régional de l'OMS sur la zone Afrique, au magazine Foreign Policy.