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La dernière monarchie absolue d'Afrique veut interdire le divorce
Le roi Mswati III veut faire du Swaziland le premier pays du continent à abolir le droit au divorce.
C'est un pays complètement anachronique et dont la population vit dans une pauvreté dramatique. Le Swaziland, dirigé par le roi Mswati III, est la dernière monarchie absolue d'Afrique doublée d'une terrible dictature.
Ce petit Etat d'Afrique australe a un PIB qui se chiffre seulement à 4,4 milliards de dollars, et quasiment deux tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté. C'est également le pays où les habitants ont l'une des plus faibles espérances de vie au monde – 49,7 ans – à cause de la prévalence du Sida qui dépasse les 25%: un triste record mondial.
«Mswati III, l’un des hommes les plus fortunés au monde, compte 13 femmes, chacune disposant de son propre palais et se livrant à des dépenses ostentatoires. Pendant ce temps, le Swaziland se trouve au bord de la banqueroute, et doit emprunter à ses voisins pour payer ses fonctionnaires», racontions-nous en 2014.
Le monarque dirige le pays d'une main de fer et la répression étouffe toute opposition.
«La législation continue à être utilisée comme instrument de répression contre toute dissidence (...) Il y a une protection insuffisante contre la torture et autres mauvais traitements. La législation donne à la police de larges pouvoirs pour user légalement de la force, contrairement aux standards des droits humains», analysait dans son dernier rapport l'ONG Amnesty International.
«C'est dans notre culture»
Comme si les conditions de vie de ses concitoyens n'étaient pas assez difficiles, le roi Mswati III a annoncé vouloir abolir le droit au divorce. «Maintenant, il veut faire du Swaziland le premier pays d'Afrique où le divorce serait illégal», note le site d'information Quartz.
«C'est dans notre culture, une fois que quelqu'un s'est marié, il n'y a pas de retour en arrière possible», a t-il déclaré lors d'un discours prononcé à l'occasion de la cérémonie de Pâques, selon un journal kényan qui a rapporté ses propos. «Il n'y a pas de mot pour "divorce" en Siswati, la langue officielle du Swaziland», a ajouté le roi. Encore moins de liberté en prévision pour les habitants du Swaziland.