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Un pirate somalien sur la côte de Hobyo en 2010. ROBERTO SCHMIDT / AFP
Un pirate somalien sur la côte de Hobyo en 2010. ROBERTO SCHMIDT / AFP

Les pirates somaliens sont de retour dans le business d'otages

Six incidents ont été recensés depuis le début de l'année 2017, contre zéro en 2016.

Grâce aux efforts de la communauté internationale et aux navires de guerre déployés dans les eaux de l'océan Indien au large de la Corne de l'Afrique, les attaques de navires de commerce ou de plaisance commises par des pirates somaliens avaient disparu. Après un pic entre 2005 et 2012, où la Banque mondiale estima le montant total des rançons exigées par les pirates à environ 400 millions de dollars, le nombre d'attaques avait décru année après année pour arriver à... zéro en 2016. 

Mais, depuis le début de l'année 2017, la menace pèse à nouveau sur les navires qui s'engagent dans la zone. 

«Après avoir été presque éradiquée par les forces navales internationales après le pic de la fin des années 2000, la piraterie a fait son soudain retour dans la Corne de l'Afrique. Le mois dernier, il y a eu six attaques, à proximité de la Somalie, qui étaient sans doute l'acte de pirates. Cinq assauts ont été réussis par leurs auteurs, dont trois rien que la semaine dernière», note le magazine Foreign Policy

Libération de huit otages

Plus grave, début mars un supertanker pétrolier, qui répond au nom du «Aris 13», a été capturé par des pirates au large de la région semi-autonome du Puntland. Il s'agissait du premier navire de commerce de grande taille capturé par des pirates depuis 2012. Le 2 avril, c'est un navire de commerce indien qui a été attaqué: son équipage a été pris en otage. Les demandes de rançons sont donc à nouveau un business dans la région. 

L'AFP a annoncé la libération de huit otages, le 12 avril. S'ils n'étaient pas identifiés, ces marins ont sans doute été libérés contre une somme d'argent. 

 

«C'est le retour de la piraterie dans sa zone originelle, une région que l'on pensait sécurisée. C'est vraiment décevant», a déclaré à Foreign Policy un expert du bureau des drogues et des crimes des Nations unies. 

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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