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Député assassiné au Maroc: "sexe, argent et désir de vengeance", selon le procureur

L'assassinat d'un député marocain le 7 mars à Casablanca n'a aucun caractère politique ou "terroriste", et ses motifs sont "le sexe, l'argent et le désir de vengeance", a affirmé lundi la justice marocaine.

L'enquête a conclu que ce crime "ne revêt aucun caractère politique, ni terroriste, ni de bande criminelle organisée", a déclaré lors d'une conférence de presse le procureur général de Casablanca, Hassan Matar.

Abdellatif Merdas, 53 ans, député de l'Union constitutionnelle (UC, parti libéral) pour la circonscription de Ben Ahmed (60 km au sud-est de Casablanca), avait été tué en soirée devant son domicile dans la capitale économique par des tirs de fusils de chasse. Le ou les assaillants étaient parvenus à prendre la fuite.

Au lendemain de l'assassinat, la police avait annoncé l'arrestation d'un premier suspect, proche d'une jeune femme en relation avec la victime, qui avait ensuite été mis hors de cause.

Vendredi, la police a fait état de trois nouvelles interpellations, dont la veuve de la victime, soupçonnée d'être l'instigatrice du crime, en complicité avec son amant, un élu local. Une quatrième personne est en fuite à l'étranger et un mandat d'arrêt international a été émis par le Maroc.

Les mobiles sont "le sexe, l'argent et le désir de vengeance", a expliqué le procureur général.

A la demande du parquet, une reconstitution a été organisée dimanche, sous l'oeil d'une foule de journalistes et dont les images ont fait le tour des télévisions locales.

Les trois mis en cause ont été déférés au parquet ce lundi matin pour notamment "constitution d'une bande criminelle, homicide volontaire avec préméditation et guet-apens", a précisé le procureur.

Le tireur présumé est un élu local du RNI (Rassemblement national des indépendants) dans l'arrondissement de Sbata, un quartier de Casablanca. Il était un ancien voisin et l'amant de longue date de la femme de la victime, selon la presse locale. Sa soeur, une "chiromancienne" et amie de l'épouse du député tué, figure également parmi les personnes arrêtées, toujours selon la presse, qui explique que les suspects auraient été confondus par des écoutes téléphoniques.

Les homicides par balles sont rares au Maroc, où très peu d'armes à feu circulent illégalement. Les incidents par armes blanches sont plus courants, et surtout le fait de la petite délinquance.

AFP

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