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Kolo Touré ne s'est pas dopé, il voulait maigrir

C’est le même scénario à chaque fois qu'un sportif est accusé de dopage: il affirme qu’il ignorait la composition du produit ingéré. Et le dernier en date, le footballeur Kolo Touré, défenseur ivoirien du club Manchester City, ne fait pas exception. Selon le site britannique BBC News, il vient d'être contrôlé positif à un test de l’Agence mondiale antidopage (AMA) et risque deux ans de suspension.

Les résultats positifs de Kolo Touré s’expliqueraient par les produits amincissants qu’il prenait à sa femme. C’est du moins ce qu'a affirmé Arsène Wenger, l’entraîneur d'Arsenal. Devant la BBC, il défend celui qu’il avait sélectionné dans son club en 2002: «Il a voulu faire attention à sa ligne parce que c’est ce qui lui pose problème.»

Un plaidoyer repris par un autre grand ponte du football, Gordon Taylor, directeur de l’Association des footballeurs professionnels britannique, qui a déclaré: «Je suis persuadé que Touré n’a pas cherché à améliorer ses performances ou à mentir.»

Dans l'attente, Kolo Touré a été suspendu jusqu'aux conclusions du deuxième test.

Un autre footballeur, Saadi Kadhafi (le fils du dictateur libyen), avait lui été contrôlé positif à la nandrolone en 2003. Il avait alors déclaré avoir suivi une thérapie à base de corticoïdes pour un mal de dos. Cela ne l'a pas empêché d'être suspendu trois mois.

Pourquoi la Fédération internationale de football association (FIFA) n’a pas pris en compte ses déclarations? Les explications de Kolo Touré, comme celles de Saadi Kadhafi, ne pèsent pas si les tests confirment la présence de substances illicites. Comme le rappelle la BBC, «l’ignorance» n’est pas considérée comme un argument de défense. Le site cite un de ses blogueurs:

«Le principe de responsabilité absolue est valable pour les règles de dopage. Concrètement, cela signifie que l’athlète est responsable de ce qui se trouve dans son corps, quelle que soit la manière dont ça y est arrivé.»

Un autre cas qui a fait beaucoup parler de lui, c'est celui des Pharaons, l’équipe de foot égyptienne.

Les joueurs, jusque là leaders des championnats africains, n’arrivent jamais à se qualifier pour la coupe du monde de la FIFA. Cette anomalie a mis la puce à l’oreille aux journalistes, qui l'expliqueraient par le fait que les Pharaons, habitués du dopage, n’oseraient pas s'y adonner lorsqu’ils sont en compétition avec la FIFA car les tests y sont plus stricts que les standards africains.

«Paradoxalement, aux compétitions de la CAF, en l´occurrence (à) la coupe d´Afrique des nations, on remarque toujours un bond exponentiel dans leur rendement physique», écrit le journaliste.

Coïncidence?

 Lu sur BBC News