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Egypte - Gaz mortel sur la place Tahrir?
Alors qu’une nouvelle manifestation est prévue ce 25 novembre, appelée le «vendredi de la dernière chance», un doute plane sur la composition des gaz lacrymogènes utilisés par les forces de sécurité contre les manifestants. Les gaz ne sont pas les mêmes que ceux utilisés en janvier dernier, lors des 18 jours de contestation dans la rue qui ont conduit au départ de l’ex-raïs Hosni Moubarak, lit-on sur le blog The Arabist.
Le caractère nocif voire mortel de ces gaz semble de plus en plus avéré par les médecins égyptiens qui voient affluer des manifestants suffocants et pris de convulsions. Ce gaz de couleur blanche recouvre le visage des manifestants. Parmi les 35 victimes comptabilisées, les médecins ont décelé des morts suspects dus à l’inhalation de ces gaz toxiques.
Pendant quelques jours, les marchands de thé ont été remplacés par des vendeurs de masques à la sauvette, rapporte le quotidien égyptien Masry al Yioum.
Karim a choisi un emplacement stratégique pour vendre ses masques, la rue Mohammed Mahmoud, centre névralgique du face-à-face manifestants/forces de sécurité. Les masques se vendent comme des petits pains, même s'ils ne suffisent souvent pas à protéger les manifestants des gaz toxiques qui attaquent rapidement les poumons, même si ceux-ci se trouvent à 100 mètres du front.
Du côté des autorités, aucune annonce officielle, n’est venue répondre aux interrogations des journalistes et des médecins quant à la composition des grenades lacrymogènes. La seule chose visible, c’est le «made in USA» inscrit sur certaines d’entre-elles.
S’agit-il de gaz CN, CS, CR? Aucune réponse n'est claire sur le sujet. Mais les bénévoles et médecins qui accueillent les manifestants n’avaient jamais vu de tels cas depuis le début du soulèvement, le 25 janvier dernier. L’hôpital de fortune Omar Makram, située dans la mosquée qui porte le même nom, reçoit des manifestants au bord de l’évanouissement et pris de convulsions pulmonaires, décrit le quotidien égyptien Masry al-Yioum.
Au Yémen, des cas similaires de convulsions avaient été observées non loin de la place du changement.
Lu sur Masry al Yioum, The Arabist
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