mis à jour le

Un robot rhinocéros pour lutter contre le braconnage
Un ingénieur américain propose une solution innovante pour lutter contre le braconnage de l'espèce.
Souvent admiré pour son allure d'animal préhistorique, le rhinocéros pourrait bien disparaître de notre Terre dans un futur proche, comme le mammouth naguère. Malgré les efforts des autorités et des parcs nationaux, le braconnage des rhinocéros était une nouvelle fois en hausse en 2015, avec 1.338 animaux tués en Afrique, soit dix fois plus qu'en 2008.
Pour enrayer le phénomène, de multiples solutions ont été essayées. Des ONG anti-braconnage forment des rangers sur le terrain avec des méthodes importées de l'armée américaine, une armée privée protège la plus grande ferme à rhinocéros au monde à Klerksdorp, des drones survolent le parc national du Kruger pour détecter toute intrusion de braconniers, des snipers défendent les hordes au Kenya, et la justice sud-africaine a même levé le moratoire commercial sur la vente de corne de rhinocéros sur le marché intérieur.
Rien n'y fait, toujours plus d'animaux tombent sous les balles. La faute au prix de la kératine, la poudre contenue dans la corne de rhinocéros, dont le prix a atteint 65.000 dollars le kilo sur le marché asiatique où l'on croit dur comme fer aux vertus médicinales de la kératine.
Caméras infrarouges et capteurs
Mais, un ingénieur américain pense avoir peut-être la solution pour traquer efficacement les braconniers. Il a pris la plume dans le magazine américain Wired pour présenter son idée d'un rhinocéros robot qui traquerait les chasseurs illégaux.
«Pour sauver la vie de ces animaux, je présente le Ramakera: un rhinocéros robot conçu pour surveiller et protéger la horde des braconniers (...) Le Ramakera disposerait d'un système de navigation interne pour retourner à la base quand cela serait nécessaire pour procéder à des mises à jour et à des réparations. Des caméras infrarouges et d'autres capteurs lui permettraient de rester avec le troupeau d'animaux et de détecter et enregistrer toute activité humaine», explique Charles Bombardier dans Wired.
On se croirait presque dans Jurassic Park.