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Quand Donald Trump rencontre Denis Sassou-Nguesso
En rencontrant le dictateur congolais, le président élu américain donne le ton de sa politique africaine.
Dans les jours suivants l'élection de Donald Trump à la présidence américaine, plusieurs autocrates africains avaient applaudi à deux mains le succès du candidat républicain. La raison? Ils espéraient, du président égyptien al-Sissi au chef d'Etat du Burundi, Pierre Nkurunziza, que la nouvelle administration américaine soit moins regardante que la précédente sur les droits de l'homme et la démocratie, comme nous le racontions ici.
«Cette victoire de Trump ressemble plus à ce qui s’est passé au Burundi. Contrairement à ce que les faiseurs d’opinion, médias et certains spécialistes, essayent souvent de faire croire, le peuple a toujours le dernier mot. Trump prendra la bonne décision lorsque la vérité sur la situation réelle au Burundi va éclater», avait par exemple déclaré Willy Nyamitwe, conseiller principal en communication de la présidence burundaise, à Jeune Afrique.
Trump et les hommes forts
Et Donald Trump ne lui donne pas forcément tort. Le futur locataire de la Maison-Blanche, qui entrera en fonction le 20 janvier, a rencontré le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, mardi 27 décembre. Le site d'information Africa is a country rappelait dans un éditorial en mars 2016 que Denis Sassou-Nguesso a gouverné, au total, le pays pendant 32 ans, et qu'il s'est récemment maintenu au pouvoir en modifiant la Constitution à l'issue d'un référendum marqué par de nombreuses irrégularités.
Dans un tweet, le porte-parole du gouvernement congolais, Thierry Moungalla, a annoncé que les discussions entre les deux hommes devaient notamment traiter de la crise libyenne.
Rencontre entre @realDonaldTrump et #Denis_Sassou_Nguesso aux #USA demain. #Crise_libyenne @RFIAfrique @ICIBrazza @congosouverain @SassouCG pic.twitter.com/TIAYYUt6uw
— Thierry Moungalla (@Thierry_mounga) 26 décembre 2016
Pour le site d'information américain Quartz, «Nguesso ne représente pas l'Afrique progressiste. Il est un leader africain classique et autoritaire. Peut-être que c'est quelque chose qui attire Trump. Des centaines d'analyses publiées ces trois derniers mois pointaient les tendances "autoritaires" de Trump, dont le héros est l'homme fort et président russe Vladimir Poutine».
La rencontre entre Sassou-Nguesso et Trump s'est déroulée à huis clos.