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Au Kenya, il existe désormais un «Uber» pour ambulances
Le délai d'intervention est en moyenne de deux heures à Nairobi. Mais la commercialisation d'une application pourrait bien changer la donne.
À Nairobi, les ambulances mettent souvent beaucoup trop de temps à prendre en charge une personne blessée ou malade en état d'urgence. Comme le raconte le site d'information Quartz, les ambulances, gérées par des entreprises privées, arrivent sur place en moyenne deux heures après un appel téléphonique.
Le pire? Ce délai n'est pas un problème de pénurie d'ambulances ou d'un manque de place dans les services d'urgences des établissements hospitaliers de la capitale kényane. Au moins 100 ambulances se relaient dans les rues de la mégalopole de 3 millions d'habitants, soit un ratio d'une ambulance pour 30.000 habitants quand l'Organisation mondiale de la santé préconise un ratio d'une ambulance pour 50.000 habitants.
«Mais les patients ont à surmonter un tortueux processus en appelant la police qui les connecte ensuite avec des entreprises d'ambulances, jusqu'à ce qu'ils en trouvent une de disponible. Souvent, le numéro d'urgence de la police ne fonctionne pas. Et sans système de navigation, les chauffeurs ambulanciers se perdent facilement dans les rues de la ville», rapporte Quartz.
Le journal kényan Daily Nation avait rapporté en février 2016, l'exemple tragique d'un enfant malade qui était décédé après que sa famille ait attendu une ambulance pendant cinq heures.
En phase de test
Mais une application basée sur le modèle à succès d'Uber, l'entreprise américaine qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact d'utilisateurs avec des conducteurs réalisant des services de transports, pourrait bien changer la donne.
Son nom: Flare. Son concept est simple, ses utilisateurs peuvent appeler une ambulance via l'application. Une fois le véhicule en route, il est possible de discuter en direct avec le staff médical et de voir son avancée à travers la ville. Les ambulanciers seront équipés de smartphones pour communiquer avec leurs clients. La start-up qui a développé l'application a déjà levé 100.000 dollars pour ce projet actuellement en phase de test, selon le site d'information technologique Disrupt Africa. Comme pour Uber, un pourcentage du prix de la course sera reversé à l'application.