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La France craint l'infiltration de djihadistes nord-africains sur son sol
Un rapport parlementaire sur la lutte anti-terroriste a été rendu public par l'Assemblé nationale française le 5 juillet
Huit mois après les attaques terroristes qui avaient touché Paris et de Saint-Denis le 13 novembre 2015, un rapport parlementaire sur la lutte anti-terroriste a été rendu public par l'Assemblée nationale française le 5 juillet. La prise d'otages du Bataclan y est, par exemple, racontée avec minutie via de nombreux récits de membres des forces de sécurité qui sont intervenus sur place. Mais un autre détail intéresse le site d'information marocain Telquel.
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Ce dernier rapporte que le directeur général de la sécurité intérieure français (DGSI), Patrick Calvar, considère comme probable des tentatives d'infiltrations de terroristes nord-africains sur le sol français.
«Nous ne devons plus raisonner en termes de Français ou de personnes résidant en France mais de francophones. Des milliers de Tunisiens, des milliers de Marocains et d’Algériens peuvent être projetés sur notre territoire», estime le directeur Patrick Calvar.
Les combattants francophones se côtoient sur place
Selon le patron de la DGSI, cela s'explique notamment par le fait que les francophones qui combattent dans les rangs du groupe terroriste de l'Etat islamique sont regroupés dans les mêmes cellules – les fameuses «katibat». Des Français, Belges, Tunisiens ou Marocains s'y côtoient notamment. Les Tunisiens sont les combattants étrangers les plus nombreux à avoir rejoint Daech (l'acronyme arabe de l'Etat islamique), comme nous l'expliquions sur Slate Afrique.
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«Une analyse qui a poussé l’un des rapporteurs, Sébastien Pietrasanta, à proposer la création d’une agence nationale de lutte antiterroriste chargée de la menace francophone et non seulement française», ajoute Telquel.