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Un Airbus A330 d'EgyptAir à l'aéroport Charles-de-Gaulle, le 19 mai 2016. Crédit photo: THOMAS SAMSON / AFP
Un Airbus A330 d'EgyptAir à l'aéroport Charles-de-Gaulle, le 19 mai 2016. Crédit photo: THOMAS SAMSON / AFP

Et si les pilotes du vol MS804 étaient morts avant d'avoir pu envoyer un SOS?

C'est une hypothèse crédible.

Quatre jours après le crash au-dessus de la Méditerranée du vol MS804, qui devait relier Paris au Caire dans la nuit du 18 au 19 mai, l'incertitude demeure. Les premiers débris ont été repérés sur l'eau, mais aucune piste – défaillance technique, humaine ou acte terroriste – n'est privilégiée par les enquêteurs pour le moment. 

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La publication d'un document sur les dernières informations envoyées par l'A320 quelques minutes avant son crash ont cependant apporté de nouvelles données: une série de dysfonctionnements, dont une panne du système anti-givrage d'une fenêtre du cockpit, de la fumée dans les toilettes, de la fumée dans la soute électronique et une panne d'un pilote automatique, ont affecté l'avion juste avant la catastrophe. 

«Normalement en cas de début de feu ou de fumée, le pilote devrait avoir le temps d'enfiler un masque à oxygène avec un microphone intégré à l'intérieur, ce qui lui permet d'envoyer un message d'alerte et de décrire la nature du problème. Les pilotes égyptiens n'ont clairement pas eu le temps de le faire, ce qui suggère la possibilité qu'ils ont été sérieusement blessés ou tués dès le début de l'incident qui a entraîné la chute ultra-rapide de l'avion», écrit le site d'informations The Daily Beast.

Un accident identique en Asie?

Le 28 décembre 2014, un avion identique que le vol MS804, un Airbus A320 de la flotte d'AirAsia, avait chuté brutalement de 37.000 pieds, soit la même altitude que le vol d'EgyptAir, avant de s'écraser dans la mer de Java, au large de l'Indonésie: 162 personnes étaient décédées dans le crash. Il s'était révélé que les pilotes avaient actionné par erreur un disjoncteur, qui ne devait pas être touché en cours de vol, et dont la manipulation avait désactivé le pilotage automatique et entraîné ensuite la perte de contrôle de l'appareil. 

Selon le site PlanetCrashInfo, les erreurs de pilote sont, quelles que soient les époques, la première cause des crashs d'avions: même avec le développement des pilotes automatiques. Depuis le début des années 2000, 57% des accidents sont ainsi imputables aux pilotes. 

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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