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Naufrage en Méditerranée, une triste impression de copié-collé
Selon le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés, plusieurs centaines de migrants sont décédés dans le naufrage d'une embarcation au large des côtes libyennes.
C'est une terrible catastrophe aux airs de déjà vu. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé mercredi 20 avril que des dizaines de migrants secourus le 16 avril en Méditerranée ont raconté avoir assisté à un «grand naufrage» au large des côtes libyennes. Cet accident pourrait avoir fait jusqu'à 500 morts et serait selon les Nations unies «la pire catastrophe impliquant des réfugiés et migrants ces 12 derniers mois».
Retour du printemps
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— Axel Bizel (@AxelBizel) April 20, 2016
«Pour les migrants, je ne pense pas que beaucoup de choses aient changé, spécialement en Libye laquelle était auparavant une destination pour de nombreux migrants économiques, poursuit-elle. Le pays est maintenant devenu tellement chaotique et dangereux que beaucoup de ces migrants n'ont pas d'autre choix que de fuir vers l'Europe. Aussi longtemps qu'il n'y aura pas de moyen légal pour eux de rejoindre l'Europe, ils continueront de dépendre des passeurs qui les regroupent sur des bateaux peu sûrs pour maximiser leurs profits.»
Des secours plus efficaces
Selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), 179.381 migrants sont déjà arrivés par la mer en Europe en 2016 – c'est déjà plus qu'à la même période en 2015 – dont une large partie sur les côtes grecques. Avant le naufrage de ce weekend, 737 personnes étaient décédées ou portées disparues lors de la traversée.
Pour Kristy Siegfried, si quelque chose a changé depuis un an, c'est la meilleure surveillance des eaux par l'Union européenne grâce à l'opération Triton, qui permet à l'UE «de faire plus dans la région en matière de surveillance et de sauvetage. Beaucoup plus de vies pourraient avoir été perdues ces derniers mois si cela n'avait pas été mis en place.»
Selon les chiffres de l'OIM, 1733 migrants avaient péri en Méditerranée lors des quatre premiers mois de l'année 2015.