SlateAfrique

mis à jour le

Algérie - L'ambassadeur du Japon va craquer

De simples anecdotes disent parfois beaucoup sur les sociétés. Ce n’est pas le nouvel ambassadeur du Japon en Algérie qui dira le contraire. Son arrivée en octobre dernier n’a pas été sans surprise car celui-ci a rapidement fait l’apprentissage de la bureaucratie algérienne. Tsukasa Kawada, 56 ans, n’a pas toujours récupéré ses bagages, explique–t-il dans un entretien accordé au quotidien algérien El Watan.

«Pis, il lui a fallu attendre trois semaines pour obtenir sa carte diplomatique tandis que son épouse désespère de ne pas disposer de ses vêtements toujours bloqués aux douanes algériennes», ajoute le site Dernières nouvelles d’Algérie.

Un mois après son arrivée en Algérie, il évoque avec amertume les déboires de sa femme qui n’a pas encore récupéré ses valises. Les procédures se multiplient pour récupérer une valise et le diplomate exprime son impuissance devant une telle machine bureaucratique.  

«On m’a dit de passer par les procédures de dédouanement. J’ai présenté le dossier à la douane il y a une semaine, et je n’ai pas encore mes bagages. Mon épouse commence à se plaindre, car elle n’a pas ses habits d’hiver!», confie–t-il au quotidien El Watan.

Outre l’affaire des bagages, Tsukasa Kawada déplore une bureaucratie kafkaïenne, face à laquelle l’homme ne peut rien, qu'il soit diplomate ou pas.

«On a exigé de moi la carte diplomatique, une sorte de carte de séjour. Il a fallu trois semaines pour l’obtenir. Je n’ai pas compris pourquoi on me demande cette carte puisque j’ai déjà le passeport et le visa diplomatiques», raconte Tsukasa Kawada au journaliste d'El Watan.

Dés lors qu'il parle de l’Algérie, le diplomate nippon ne mâche plus ses mots. Tsukasa Kawada porte un regard pessimiste sur l’économie et la société algériennes. Il a rencontré des représentants d’entreprises japonaises qui lui ont confiés que l’Algérie est le marché le plus difficile au monde. 

«L’environnement de l’investissement est difficile. La libéralisation de l’économie est toujours délicate  et cela est lié à des considérations internes», précise-t-il.

L'ambassadeur japonais n’hésite pas à comparer le marché algérien à celui de la Corée du Nord.

Lu sur El Watan, Dernières nouvelles d'Algérie

A lire aussi

L'Algérie, une forteresse assise sur son pétrole

Algérie: 36 millions de demandeurs, un poste