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Boko Haram rase un village et tue 86 personnes lors d'un raid au Nigeria
Des survivants ont raconté l'horreur de l'attaque à Dalori, dans le nord-est du pays.
La coalition «a sans conteste affaibli la nébuleuse» islamiste, mais «pour autant, elle ne s'avoue pas vaincue», avait reconnu à la fin de l'année 2015 le président tchadien Idriss Déby, dont l'armée est engagée dans la coalition régionale qui combat Boko Haram. Une phrase qui sonne terriblement vraie après l'attaque sanglante de combattants de Boko Haram sur le village de Dalori samedi 30 janvier, une localité proche de Maiduguri dans le nord-est du Nigeria.
Des officiels nigérians ont confié à Associated Press (AP) que 86 personnes avaient péri dans l'attaque de plusieurs hommes armés qui ont ouvert le feu sur les villageois pendant plusieurs heures. Un grand nombre de villageois dont des enfants ont été victimes de bombes incendiaires selon des sources policières. Trois femmes kamikazes se sont également fait exploser alors que de nombreux survivants cherchaient à fuir vers le village voisin de Gamori.
«Quand nous sommes revenus le matin suivant le village entier avait été rasé», a confié un chef local à AP.
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Dalori se trouve à proximité de camps de déplacés par les sept ans d’insurrection de Boko Haram, qui a rallié l’organisation de l’État islamique (EI). L’attaque s’est produite alors que des milliers de personnes déplacées revenaient vers les camps, indique pour sa part l'Agence France-Presse (AFP).
La violence meurtrière de Boko Haram a également touché le Tchad. Dimanche, deux attentats suicides ont fait trois morts et 56 blessés dans deux localités de la région du lac Tchad, cible régulière d’attaques des islamistes nigérians. La première attaque a visé la localité de Guié, où un kamikaze circulant à moto s’est fait exploser, tuant une personne et en blessant 32 autres, a indiqué à l’AFP un officier des services de sécurité sous couvert d’anonymat.