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Une jeune fille prie pour les victimes de l'attaque terroriste de l'université de Bacha Khan au Pakistan. REUTERS/Khuram Parvez
Une jeune fille prie pour les victimes de l'attaque terroriste de l'université de Bacha Khan au Pakistan. REUTERS/Khuram Parvez

Pourquoi les terroristes visent-ils particulièrement des écoles ou des universités?

Avant l'attaque sanglante d'une université pakistanaise le 20 janvier, des terroristes avaient pris d'assaut d'autres établissements scolaires comme à Garissa au Kenya.

En avril 2015, l'attaque spectaculaire de l'université de Garissa par des combattants du groupe terroriste somalien al-Shabaab avait terrifié le Kenya et le monde. Sur le campus de cette ville située à proximité de la frontière avec la Somalie, 147 personnes étaient tombées sous les balles des terroristes islamistes liés à al-Qaïda. 

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En décembre 2014, des Talibans avaient également attaqué une école à Peshawar, dans le nord-ouest du Pakistan, tuant 150 personnes dont une très grande majorité d'enfants. Dans le nord-est du Nigeria, Boko Haram a également multiplié les attaques et les enlèvements d'élèves depuis plusieurs années. Cas le plus emblématique, l'enlèvement de plus de 200 lycéennes à Chibok le 14 avril 2014, dont le pays est toujours sans nouvelles. 

Saper la légitimité de l'Etat

Mais pourquoi les terroristes visent-ils volontairement des écoles ou des universités? Le média britannique The Guardian avance trois explications dans un article sur le sujet

1) Les écoles et les universités sont habituellement des lieux peu protégés en comparaison des ambassades, bases militaires et même des hôtels.

2) Les terroristes veulent saper la légitimité de l'Etat, dont «l'école locale est dans de nombreuses régions du monde la seule présence tangible», dit The Guardian.

3) Rendre plus difficile l'éducation des enfants. «La réparation des dégâts causés nécessitera un remaniement complet des forces de sécurité kényanes et la volonté, de la part des leaders politiques, de tenir des engagements sincères pour les questions touchant les musulmans, les Somaliens et les jeunes», analysait Slate.fr après l'attaque de Garissa.

Un père dont le fils étudiait sur le Campus de Garissa avait fait cette déclaration pleine de tristesse à The Guardian:

«Je n'ai plus de vaches à la maison. Je les ai vendues pour payer les frais de scolarité de mon fils. J'ai contracté un prêt de 200.000 shilings pour éduquer mon fils qui aurait eu une meilleure vie que la mienne. Puis ces gens l'ont tué».

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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