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Comment Aqmi est revenu sur le devant de la scène en sous-traitant ses attaques
Le groupe terroriste a revendiqué l'attaque terroriste qui a provoqué la mort d'au moins 29 personnes à Ouagadougou, dans la nuit du 15 au 16 janvier.
Il y a encore quelques mois, al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) était annoncé sur le déclin, dépassé en Afrique par les actions spectaculaires de l'Etat islamique, notamment en Libye. Mais deux attaques sanglantes dans des capitales d'Afrique de l'Ouest, le 20 novembre 2015 au Radisson Blu hotel à Bamako (22 morts) puis dans la nuit du 15 au 16 janvier 2016 en plein centre-ville de Ouagadougou au Burkina Faso, ont changé la donne. Aqmi est toujours en capacité de commettre le pire au nom de son djihad contre l'Occident.
Mais pour exister face à l'Etat islamique et résister à la pression militaire de la coalition régionale et de la France au Sahel, Aqmi n'a pas eu d'autre choix de s'allier avec d'autres groupes djihadistes, dont certains étaient ses rivaux. C'est ainsi avec l'aide d'Al-Mourabitoune le groupe de Mokhtar Belmokhtar, grande figure du terrorisme au Sahel depuis des années, qu'Aqmi a mené ses attaques à Bamako et Ouagadougou.