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John Magufuli conduit les affaires de la Tanzanie depuis tout juste trois semaines, mais le nouvel homme fort du pays a déjà bouleversé de nombreuses habitudes dans les coulisses du pouvoir. Avec lui, les membres du gouvernement se sont mis au pain sec. Et on exagère à peine l'expression.
Comme le raconte le site américain Quartz, John Magufuli a commencé par interdire aux membres de son gouvernement de se rendre à l'étranger dans le cadre de voyages officiels, préférant que le personnel diplomatique tanzanien en poste à l'étranger se charge des négociations ou représentations à mener hors des frontières du pays – sauf exception qui impose la présence d'un membre du gouvernement.
Le successeur de Jakaya Kikwete ne s'est pas arrêté là. Il a également banni les réunions de travail de ses ministres hors des murs de leurs ministères, quand ce n'est pas nécessaire, les incitant à communiquer via visioconférence. John Magufuli a aussi annoncé que les célébrations du jour de l'indépendance, 9 décembre 1961, seraient annulées et redistribuées pour des causes plus urgentes.
Cela serait «honteux» de dépenser des sommes énormes dans des célébrations quand «certains de nos compatriotes meurent du choléra», a t-il déclaré dans une intervention télévisée, comme le rapporte la BBC.
Enfin, mesure plus anecdotique, Magufuli a mis fin à la pratique de l'envoi de cartes de voeux aux citoyens par les différents services publiques.
Si les mesures prises par le chef d'Etat tanzanien sont louées à travers le pays, de nombreux internautes ont moqué les mesures de Magufuli sur le réseau social Twitter, à l'aide du mot-clé #WhatWouldMagufuliDo («ce que ferait Magufuli»).
I wanted to buy myself a chicken steak to go with this rice for lunch but I asked myself #WhatWouldMagufuliDo so pic.twitter.com/aJmWqwHNAT
— ㋡ James (@Its_Jaymo) 26 Novembre 2015
Wanted to take a taxi home but after thinking #WhatWouldMagufuliDo pic.twitter.com/EHwn9Ri4pC
— It's Gitz Bruh! (@iGitz_) 26 Novembre 2015