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La prise d'otages de Bamako est revendiquée par un deuxième groupe djihadiste
Après al-Mourabitoune, c'est l'organisation terroriste du Front de libération du Macina qui revendique l'attaque meurtrière.
C'est une information surprenante. Deux jours après le groupe al-Mourabitoune, un autre groupe djihadiste du centre du Mali a revendiqué à son tour, dans la soirée du dimanche 22 novembre, la prise d'otages meurtrière contre l'hôtel Radisson Blu de Bamako le 20 novembre, affirmant qu’en plus des deux assaillants tués, trois avaient pu s’échapper. Une annonce absoluement pas confirmée de source officielle à la fois pour la revendication mais aussi la fuite d'assaillants, alors que le Radisson a été bouclé très tôt par l'armée malienne et les forces spéciales américaines et françaises.
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Ali Hamma, porte-parole du Front de libération du Macina (FLM), apparu au début de l’année, a envoyé un communiqué à l’AFP à Bamako dans lequel il revendique l’attaque de vendredi «avec la collaboration d’Ansar Eddine» (groupe djihadiste du Nord). «Cette attaque est venue comme une réaction contre les attaques des forces Barkhane [françaises] qui visent certains éléments du Front et Ansar Eddine à l’aide de l’armée malienne et le soutien de certains pays occidentaux», affirme-t-il.
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La revendication du groupe al-Mourabitoune avait été faite dès le 20 novembre par l’intermédiaire du site mauritanien Al-Akhbar, un média proche du groupe terroriste, et également sur l’un des comptes Twitter de l’organisation, rapporte l’agence de presse Reuters. Le ministre de la Défense français Jean-Yves Le Drian, avait également admis que le groupe de Mokhtar Belmokhtar était «sans doute à l’origine» de la prise d’otages.
Mais la revendication de l'attaque par le Front de libération du Macina jette un nouveau trouble sur le drame.