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Facebook active son Safety Check pour un attentat au Nigeria et change sa politique
L'entreprise américaine avait été très critiquée après avoir déclenché son service pour les attaques terroristes de Paris le 13 novembre, mais pas à Beyrouth la veille.
Facebook était sous le feux des critiques après avoir activé son service Safety Check lors des attaques terroristes de Paris le 13 novembre, mais pas la veille le 12 novembre lors d'un précedent attentat meurtrier à Beyrouth, revendiqué lui aussi par Daech. De très nombreux internautes s'étaient plaints de cette différence de traitement, comme on vous le racontait sur Slate.
C'est peut-être ce qui a poussé l'entreprise californienne a déclenché son système qui permet de signaler à ses amis que chacun est en sécurité mercredi 18 novembre après un attentat à la bombe perpétré par l'organisation terroriste Boko Haram dans la ville de Yola, dans le nord-est du Nigeria. Selon la BBC, au moins 30 personnes ont été tuées dans cette attaque. Cet attentat n'est que le dernier d'une très longue série commis dans la région par Boko Haram, qui avait prêté allégeance à Daech il y a quelques mois. Yola, située dans l'état fédéral d'Adamawa, est l'une des villes les plus touchées par les attaques de Boko Haram, souligne la BBC.
Peu de temps après l'explosion, Facebook a déclenché Safety Check pour les habitants de la ville de Yola et des environs, rapporte le site Quartz. Le périmètre concerné par l'attaque est également indiqué.
Cette fonctionnalité avait été jusqu'à présent mise en place à la suite de catastrophes naturelles, comme en mai au Népal par exemple ou au Chili, et donc pour les attaques terroristes du 13 novembre à Paris.
En octobre 2014, Mark Zuckerberg expliquait: «Nous commençons avec les catastrophes naturelles puis nous l'étendrons à d'autres sortes d'évenements avec le temps.»
Le PDG de Facebook a aussi justifié dans un post publié le 17 novembre sur le réseau social cette décision d'activer Safety Check au Nigeria.
«Nous avons activé Safety Check une nouvelle fois après l'explosion au Nigeria ce soir [mardi 17 novembre]. Après les attaques de Paris la semaine dernière, nous avons pris la décision d'utiliser Safety Check pour plus de tragiques évènements comme ceux-ci. Nous sommes maintenant en train de travailler rapidement pour développer de nouveaux critères et une nouvelle politique et déterminer quand et comment ce service peut-être utile», explique Mark Zuckerberg.