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L'Union européenne va payer des Etats africains pour y renvoyer des migrants économiques
Les Européens sont prêts à débloquer plusieurs milliards d'euros pour renvoyer des migrants dans leur pays d'origine.
De nombreux dirigeants africains et européens vont se retrouver les 11 et 12 novembre à la Valette à Malte pour un Sommet international sur la migration. L'objectif, «rappeler que les phénomènes de migration ne peuvent pas uniquement être traités par des solutions sécuritaires, et que des stratégies de développement s’adressant aux causes profondes de ces migrations doivent également être prises en compte», selon l'Organisation internationale de la francophonie, qui participe à l'évènement.
Le site d'informations Quartz estime lui qu'il est «attendu que les leaders européens offrent aux pays africains plusieurs milliards d'euros en échange d'une réappatriation de migrants [africains] qui ont rejoint l'Europe pour trouver un travail, et non pas échapper à un conflit.» Il se murmure notamment que la Commission européenne devrait annoncer un plan de développement de 1.8 milliard d'euros en faveur des Etats africains qui seraient en accord avec ce plan.
«Ralentir le flux de migrants»
En octobre, l'Union européenne avait déjà proposé un plan d'aide de trois millions d'euros à la Turquie pour qu'elle accueille plus de réfugiés sur son sol, notamment en accordant plus facilement des visas. «Nos rencontres productives avec les dirigeants turcs ces dernières semaines étaient dédiées à un objectif: ralentir le flux de migrants qui vient en Europe via la Turquie» avait déclaré Donald Tusk, le président du Conseil européen.
Les fonds débloqués par les institutions européennes serviront principalement – en théorie – à développer des échanges scolaires d'élèves africains en Europe, à accorder plus de visas de travail à des personnes diplômées dans des domaines bien précis, mais aussi «à les empêcher de pénétrer dans la zone européenne», note Quartz. Les pays africains devront également améliorer la prise en charge des migrants dans les camps de régugiés.
Reste à voir si cela dissuadera les Africains candidats au départ de traverser la Méditerranée, et surtout si l'argent débloqué améliorera effectivement la vie de miliers d'entre-eux.