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C'est une terrible bavure qui illustre aussi le difficile quotidien de certains immigrés africains en Israël. Lundi 19 octobre, un Erythréen a succombé à ses blessures après avoir été atteint par balles par un agent de sécurité israélien qui l'a pris par erreur pour un assaillant lors d'un attentat dimanche, a indiqué lundi la police à l'AFP.
Cet Erythréen se trouvait dans la gare routière de Beersheba, une ville du sud d'Israël, lorsqu'un homme armé d'un couteau et d'une arme à feu a tué dimanche un soldat israélien. Le civil érythréen pris par erreur pour un deuxième assaillant avait été roué de coups par des témoins, selon les médias.
De nombreux migrants érythréens ou soudanais se trouvent en situation irrégulière en Israël où ils n'obtiennent pas l'asile, ni de papiers. Début avril 2015, avril, le ministère israëlien de la Justice annonçait via un communiqué le transferts de clandestins africains présents sur son sol vers un «pays tiers» d'Afrique de l'Est, sans que ce dernier soit précisé même si le Rwanda s'était déclaré candidat. Cette annonce avait créé une vive polémique. Selon les données officielles fournies à la Cour suprême par les autorités, près de 6.000 ressortissants érythréens et soudanais ont «volontairement» quitté le territoire israélien en 2014. Selon le rapport Without Free Will, c'est en réalité 9.026 réfugiés clandestins qui ont été poussés à partir par l'Etat hébreu.
Depuis plusieurs mois, de nombreuses manifestations ont été organisées par ces sans-papiers africains dans les grandes villes du pays, dont Tel-Aviv.
Les conditions de vies sont également difficiles pour les juifs éthiopiens qui vivent en Israël. Ces derniers sont régulièrement victimes de discrimination. Plus de 10.000 d'entre-eux avaient défilé en mai à Tel-Aviv pour lutter pour leurs droits. Ils sont plus de 120 000 à vivre en Israël.