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En Afrique du Sud, les autorités refusent la libération de Pistorius et piétinent la justice
Sous la pression de la ministre de la Justice, la libération conditionnelle de l'ex-athlète paralympique a été annulée.
Oscar Pistorius va rester derrière les barreaux. L'ex-icône nationale sud-africaine, condamnée à cinq ans de prison pour le meurtre de son ex-petite amie Reeva Steenkamp, devait initialement bénéficier d'une libération conditionnelle en août après avoir purgé un sixième de sa peine et fait preuve de bonne conduite, comme le prévoit la loi sud-africaine.
Mais la ministre sud-africaine de la Justice, Michael Masutha, avait à l'époque refusé de lui accorder une remise en liberté conditionnelle, au prétexte d'une «erreur de jugement». La commission d'examen pour les libérations conditionnelles a, elle, de nouveau planché sur le sujet lundi 5 octobre. Mais «sa décision a été reportée» explique le quotidien britannique The Guardian. La commission d'examen a en revanche décidé que Pistorius devait suivre une psychothérapie.
«Ce processus est en train de devenir injuste à cause de l'interférence de la classe politique», a déclaré le criminaliste sud-africain Martin Hood au Guardian. «Si une personne a un comportement exemplaire et a purgé un sixième de sa peine, il n'y a pas de raison valable de ne pas lui accorder une liberté conditionnelle.»
Ce report signifie qu'Oscar Pistorius restera en prison au minimum jusqu'au 3 novembre, date du procès en appel intenté par le procureur. Oscar Pistorius risque 15 ans de prison pour «meurtre avec préméditation.»
Lu sur The Guardian, Eyewitness News