mis à jour le

Quand le Président du Burkina Faso se réfugie à l'ambassade française, symbole du passé colonial
C'est un signe de l'influence française dans le pays.
C'est un tweet qui n'est pas passé inaperçu lundi 21 septembre. Dans la soirée, l'ambassadeur de la France à Ouagadougou a indiqué sur le réseau social qu'il avait accueilli dans sa résidence le Président de transition du Burkina Faso, Michel Kafando, qui avait été placé en résidence surveillée ces derniers jours par les putschistes de la garde présidentielle, le RSP (régiment de sécurité présidentielle).
Je confirme, avec l'autorisation du Président Kafando, qu'il est bien à la résidence de France. #Burkina
— Gilles Thibault (@G_Thibault_Fr) 21 Septembre 2015
Ce message a interpellé de nombreux internautes burbinabè et souligne l'influence qu'exerce toujours la France, ancienne puissance coloniale, dans ce pays d'Afrique de l'Ouest. «On se croirait encore au lendemain des indépendances...tout un symbole», a tweeté un internaute.
@G_Thibault_Fr #burkina on se croirait encore au lendemain des indépendances...tout un symbole ! Ne gâchez pas votre combat Hommes intègres
— bamanan hawai (@Bamanake) 21 Septembre 2015
Depuis le début de la crise, le 16 septembre, le Président français François Hollande a semblé suivre de près les évènements. L'Elysée, qui a toujours soutenu le régime de transition, avait publié un communiqué pour dénoncer le coup d'Etat des hommes du général Diendéré, tout en précisant que les forces spéciales françaises présentes au Burkina Faso n'interferaient pas dans la crise.
[Communiqué] Le président @fhollande condamne fermement le coup d’État qui a eu lieu au Burkina Faso http://t.co/JHyRCZQQC0
— Élysée (@Elysee) 17 Septembre 2015
François Hollande, qui s’est également entretenu par téléphone avec son homologue sénégalais Macky Sall, leader de la médiation, a aussi indiqué que «la coopération civile, financière et militaire française avait été suspendue au Burkina Faso, et ce jusqu’à la reprise effective de la transition, sous autorité civile».