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500 jours après, la planète appelle à la libération des lycéennes de Chibok
Personne ne sait si les 217 lycéennes nigérianes enlevées par Boko Haram sont encore en vie.
C'est un chiffre rond, qui sonne pourtant très mal aux oreilles. Cela fait 500 jours que plus de 200 lycéennes de la ville de Chibok au Nigeria ont été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. Un terrible compteur qui a retenu l'attention aux quatre coins de la planète ce jeudi 27 août.
Le mouvement «Bring Back Our Girls» a prévu d'organiser diverses manifestations et une grande marche de soutien à Abuja, la capitale fédérale nigériane, pour marquer le 500ème jour de l'enlèvement des jeunes filles. Le nouveau président Muhammadu Buhari «a donné sa parole qu'il fera tout ce qu'il peut pour que nos filles soient secourues, rendues à leurs parents, et qu'elles puissent retourner à l'école et continuer leurs vies», a rappelé Aisha Yesufu, porte-parole de «Bring Back Our Girls».
Sur le compte Twitter officiel du mouvement, on peut lire ceci: «Le meilleur moment pour nous rendre nos filles était il y a 500 jours, le second meilleur moment est maintenant.
The best time for the #ChibokGirls to be brought back was #500days ago the second best time is now. #BringBackOurGirls Now & Alive. @Omojuwa
— Abduljabar Chibok (@BusyBrain1) 27 Août 2015
De nombreuses personnalités ont également rendu hommage aux lycéennes disparues, comme la ministre française de la Justice, Christiane Taubira, toujours sur Twitter:
#Bringbackourgirls, 500 jours! Comment s'adresser à ceux qui ont choisi de se fermer à tout langage humain, de l'esprit ou du cœur? ChT
— Christiane Taubira (@ChTaubira) August 27, 2015
En dépit de l'énorme émotion internationale illustrée par le mouvement «Bring back our Girls» («Rendez-nous nos Filles») soutenu par une multitude de personnalités, de Michelle Obama à Angelina Jolie, et des efforts militaires des pays de la région, le monde reste sans nouvelles des jeunes filles, annoncées comme «mariées» ou vendues en esclavage.
Les militants islamistes de Boko Haram avaient fait irruption le 14 avril 2014 au lycée de Chibok, dans l'Etat de Borno, berceau de leur mouvement, pour y enlever 276 adolescentes qui se préparaient à passer leurs examens. Cinquante-sept d'entre elles avaient réussi à s'échapper, mais le sort des 219 autres reste incertain. Un mois après l'enlèvement, une vidéo en montrait quelques dizaines, vêtues de noir et récitant le Coran avec résignation.
Les militaires nigérians assurent savoir où se trouvent les lycéennes de Chibok, dans les environs de la forêt de Sambisa, dans l'Etat de Borno (nord-est), mais expliquent qu'une opération militaire risquerait de mettre leur vie en danger.
Selon Amnesty citant un haut responsable militaire nigérian, certaines des filles auraient pourtant été déplacées vers d'autres camps du mouvement, notamment au Cameroun et peut-être au Tchad. Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui a pris ses fonctions le 29 mai, a donné trois mois à ses militaires pour annihiler Boko Haram, tenu pour responsable de la mort de 15.000 personnes depuis 2009.