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Côte d'Ivoire - Les législatives ne font pas le plein de candidats
Faux départ pour les élections législatives de décembre 2011 en Côte d’Ivoire. Les candidats aux législatives avaient jusqu’au 26 octobre pour déposer leurs dossiers, mais à cette date butoir, la Commission électorale indépendante n’a enregistré qu’une soixantaine de candidats, tous indépendants, rapporte RFI.
Il y a 255 sièges à pourvoir dans le prochain Parlement ivoirien. Les élections législatives en Côte d’Ivoire devraient se tenir dans moins d’un mois. La période de dépôt des candidatures qui s’est ouvert le 17 octobre dernier devait s’achever ce mercredi 26 octobre. Mais faute de candidats, la Commission électorale indépendante (CEI) se trouve aujourd’hui dans l’obligation de prolonger d’une semaine la date de dépôt des candidatures. Un principe qui a déjà été accepté par la présidence ivoirienne.
Cependant, les partis politiques aimeraient avoir deux semaines de plus pour permettre à leurs candidats de préparer leurs dossiers. Ils avancent entre autres raisons, le redécoupage des circonscriptions qui pose problème, l’établissement du dossier fiscal exigé à chaque candidat. Selon eux, ce dernier point constitue un véritable frein. A cela s’ajoute, la suppléance, une nouveauté pour la prochaine législature, qui fait que chaque candidat doit déposer son propre dossier et celui de son suppléant. Les états-majors des partis politiques doivent donc doubler le nombre de prétendants, puisqu’il faut présenter un ticket portant deux noms pour tout siège convoité.
Koaci.com, un site abidjanais, ajoute que la situation sécuritaire de la Côte d’Ivoire actuellement n’est pas propice à la tenue de législatives pour décembre prochain. Koaci.com reprend des propos de l’ancien ministre de la Défense ivoirien, Michel Amani Nguessan, lors de l’ouverture du Forum national du code de bonne conduite des partis politiques, groupements et forces politiques, candidats à ces élections. L'ex-ministre ivoirien rapporte que la situation du pays ne permet pas le libre exercice du droit de vote.
«J’ai été moi-même ministre de la Défense. Je peux vous dire aujourd’hui que la situation sécuritaire ne garantit pas du tout la liberté d’aller voter. Les bureaux de vote doivent être sécurisés. Ce n’est pas du tout le cas. Le pays doit être sécurisé, les frontières etc.»
Ces législatives ivoiriennes interviennent près d’un an après l’élection présidentielle dont l’issue du second tour caractérisée par le refus catégorique du président Laurent Gbagbo de céder à Alassane Ouattara avait plongé le pays dans un violent conflit qui a fait environ 3.000 morts entre novembre 2010 et avril 2011. Sous la pression de la communauté internationale et l'intervention militaire de la France et des Nations unies, Laurent Gbagbo a finalement quitté le pouvoir en avril dernier.
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