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Le prédicateur qui a influencé l'attaque de Sousse mène une vie dorée à Londres
L'un des idéologue du groupe terroriste Ansar al-Sharia, l'organisation qui a entraîné le tueur de Sousse, vit à Londres.
Depuis l'attaque terroriste de Sousse, le vendredi 26 juin, pas un jour ne passe sans que de nouvelles révélations sur le parcours du tueur, Seifeddine Rezgui, ne sorte dans la presse britannique très concernée pas le drame. Sur les 38 personnes décédées dans l'attentat, 30 sont en effet originaires du Royaume-Uni.
Lundi 6 juillet, c'est le quotidien The Telegrah qui a sorti un nouveau scoop. Selon le média britannique, un prédicateur installé à Londres, du nom d'Hani al-Sibai, joue un rôle majeur dans le groupe terroriste qui a entraîné et armé Seifeddine Rezgui, l'auteur de l'attentat. Et Hani al-Sibai mène avec sa femme et ses cinq enfants une vie dorée dans l'ouest de la capitale britannique avec une maison d'une valeur d'un million de livres et située dans, «une rue très chic de la ville». Né en Egypte, al-Sibai toucherait également un revenu annuel de 50.000 livres grâce à une pension d'invalidité, selon la presse anglaise. Un montant qui fait tousser les autorités britanniques.
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Car Hani al-Sibai est suspecté d'être l'un des leaders spirituels de l'organisation terroriste Ansar al-Sharia, qui entretient des liens étroits avec l'Etat islamique. Surtout, c'est dans un camp d'entraînement d'Ansar al-Sharia que Seifeddine Rezgui aurait suivi son entraînement et reçu des armes avant de commettre son attaque sanglante sur une plage de Sousse.
En 2013, un rapport du Centre international du contre-terrorisme, basé à la Haye, décrivait Hani al-Sibai comme un «idéologue» d'Ansar al-Charia. Al-Sibai est bien connu des services secrets britanniques, le MI5, puisque, toujours selon The Telegraph, c'est lui qui aurait fortement contribué à la radicalisation de Jihadi John, le jeune anglais qui a procédé à l'égorgement du journalisme James Foley, dans une vidéo diffusée par l'Etat islamique.
Le Daily Mail, un autre quotidien britannique, rapporte lui que Al-Sibai avait décrit les attentats de 2005 de Londres comme une «grande victoire». Depuis 15 ans, Al-Sibai a réussi à éviter toute extradition hors du territoire britannique en s'appuyant sur des lois relatives aux droits de l'homme.
Lu sur Daily Mail, The Telegraph