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Quand Nasser soupçonnait Louis Armstrong d'être un espion à la solde d'Israël
En 1959, le trompettiste a donné des concerts au Liban avant d’aller jouer en Israël, s’attirant ainsi les soupçons du président égyptien.
Si on passe Stairway to Heaven à l’envers, on peut entendre les musiciens de Led Zeppelin diffuser un message satanique, selon certains chrétiens fondamentalistes américains. Pour Gamal Abdel Nasser, le président égyptien, en 1960, Louis Armstrongpassait des messages des services secrets en douce dans certains de ses morceaux durant sa tournée moyen-orientale de 1959, rappelle le site américain Opendemocracy.
La rumeur était née au moment où Satchmo donnait des concerts au Liban. Là-bas, la population, soupçonneuse, demandait au maître trompettiste la raison pour laquelle il souhaitait aller jouer en Israël, s’attirant cette réponse:
«Quand j’arriverai chez les Israéliens, la première chose qu’ils me demanderont c’est pourquoi j’ai joué pour des Arabes. Je vais vous dire un truc, ma trompette est en dehors de ça. Une note est une note dans n’importe quelle langue.»
Un humanisme qui n’a pas empêché le journal égyptien Al-Ahram de prétendre que les services libanais avaient mis au jour un réseau d’espionnage israélien travaillant avec des artistes occidentaux et ayant pour leader Louis Armstrong. Une assertion combattue avec humour (et amertume) par le jazzman:
«On m’a donné bien des noms dans ma vie, mais me traiter d’espion c’est une première!».