mis à jour le

Les services secrets britanniques accusés d'avoir espionné des ONG africaines
Les deux ONG sud-africaine et égyptienne mènent des actions pour les droits de l'homme sur le continent.
Le GCHQ - les services secrets britanniques - est accusé par l'Investigatory powers tribunal (IPT), une cour de justice britannique indépendante du gouvernement et chargée d'enquêter sur le renseignement, d'avoir espionné deux ONG africaines, rapporte le site Wired.
Les deux ONG victimes des services secrets sont la South African Legal Resources Centre (LRC) et l'Egyptian Initiative for Personal Rights (EIPR), deux organisations qui défendent les droits de l'homme. "Nous avons appris que le GCHQ a espionné des défenseurs des droits de l'homme. Quel type de signal envoient les autorités britanniques aux dictatures mais aussi à ceux qui risquent leur vie à travers le monde pour défendre les droits de l'homme?", s'interroge le tribunal britannique.
Dans le cas de l'ONG égyptienne EIPR, les services secrets britanniques sont accusés d'avoir mis sur écoute plus longtemps que ce qui était autorisé par la loi des membres de l'ONG. Concernant l'organisation sud-africaine LRC, le GCHQ n'était en revanche pas hors-la-loi en procédant à des écoutes. Mais la cour britannique s'interroge évidemment sur le bien-fondé de telles pratiques. "Avons-nous perdu nos principes?", a demandé le président de la cour.
La LRC est connue pour combattre les séquelles de l'apartheid en Afrique du Sud et pour lutter pour un meilleur système éducatif dans le pays. Janet Love, la directrice nationale de la LRC, a affirmé qu'elle était "profondément concernée" par l'espionnage du GCHQ. "Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps que des services de renseignement agissent en secret pour nous espionner. Nous allons entamer une action immédiate pour connaître la vérité", a t-elle précisé.
Lu sur Wired