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Qui sont les bons élèves de l'égalité des genres en Afrique?
Un indice inédit par l'exhaustivité de ses critères a été publié par la Banque africaine de développement. Il mesure la situation des femmes dans 52 des 54 pays africains.
Un coup d'oeil à la carte sur l'égalité des genres en Afrique produite par la Banque africaine de développement (BAD) suffit à se rendre compte de la disparité de la situation des femmes sur le continent. Au sud et à l'est, plusieurs pays trustent les premières places de l'indice, avec tout en haut l'Afrique du Sud. Pays le plus développé du continent, la nation arc-en-ciel, "détient l’un des meilleurs taux d’égalité de genre en Afrique pour l’emploi salarié, hors agriculture", selon le rapport.
Juste derrière, on retrouve le Rwanda. Le pays de Paul Kagamé est "le premier au monde ou plus de la moitié des parlementaires sont des femmes". Un bel exemple de modernité. Sur la troisième marche du podium, on retrouve la Namibie. Sa constitution, "garantit l’égalité devant la loi et le droit à la non-discrimination sur la base du genre. C’est une des rares constitutions à utiliser un langage neutre", souligne la BAD.
Derrière ce trio, on ne retrouve dans le top 10 quasiment que des pays d'Afrique australe, comme l'île Maurice qui pointe à la 4e position. Pas un hasard quand on sait qu'il y a quelques jours le gouvernement local a élu au poste de président une femme: Ameenah Gurib-Fakim, une biologiste de renom. On peut également citer Madagascar, le Botswana ou le Lesotho parmi les bons élèves.
L'indice de l'égalité des genres produit par la BAD s'appuie sur trois critères principaux tous notés de 0 à 100: l’autonomisation économique, le développement humain, et les lois et institutions. "Tous des domaines dans lesquels l’action gouvernementale peut apporter des changements", note les auteurs du rapport.
Du côté des mauvais élèves du continent, la Somalie occupe sans surprise une triste dernière place, derrière le Soudan, le Mali et la Libye.