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Le nombre de malades d'Ebola repart à la hausse, la faute aux enterrements
Le nombre de cas, qui reste faible, a quadruplé ces dernières semaines en Guinée et au Sierra Leone.
Il y a à peine quelques jours, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclarait la fin de l'épidémie d'Ebola au Libéria après 42 jours sans aucun nouveau cas de contagion dans le pays. Mais le virus n'est pas encore vaincu en Afrique de l'Ouest. L'OMS a annoncé mardi 19 mai que le nombre de nouveaux cas avait quadruplé en quelques jours dans les pays voisins du Sierra Leone et de la Guinée. Environ 35 nouveaux cas y ont été répertoriés en l'espace d'une semaine.
La plupart des personnes (27) contaminées l'ont été en Guinée où les médecins se heurtent à un problème difficile à résoudre: celui de l'inhumation des corps. Dans la région de Forecariah, les habitants enterrent les dépouilles des défunts sans forcément respecter les normes sanitaires indispensables à la non-contagion du virus.
"Nous sommes toujours préoccupés par les inhumations qui ne respectent pas les normes de sécurité. L'enterrement des corps dans cette région est toujours un gros problème", explique le Dr.Harris dans les colonnes du quotidien américain The New York Times. Une équipe d'experts a été envoyée dans la région de Forecariah pour aider à vaincre l'épidémie.
"Il n'y a pas à être alarmé plus que la normale par ces nouveaux cas, c'est normal", témoigne un autre médecin dans le sujet publié par le quotidien américain. "Nous savons qu'il y a toujours des gens qui sont contaminés lors de funérailles."
L'accès des équipes de l'OMS aux villages de la région forestière de la Guinée a toujours été plus difficile que pour le reste du pays. En septembre, huit journalistes et officiels guinéens avaient été tués lors d'émeutes de villageois en colère contre le traitement de l'épidémie du virus Ebola.