mis à jour le

Nkurunziza estime que les manifestants sont influencés par des "forces extérieures"
Le président du Burundi a accordé une interview exclusive à la BBC.
Au Burundi, la grogne est toujours immense contre le président Pierre Nkurunziza, candidat à un troisième mandat lors de l'élection présidentielle du 26 juin. Si les autorités burundaises ont sommé samedi les manifestants de cesser "immédiatement" et "sans condition" le mouvement qui agite le pays depuis le 26 avril, les manifestations ont repris dès lundi 11 mai dans les quartiers périphériques de la capitale Bujumbura, foyers de la contestation depuis le début.
A Musaga (sud), quelque 2.000 personnes, selon un journaliste de l'AFP, ont aussi manifesté dans le calme, chantant des slogans anti-Nkurunziza. Les opposants au troisième mandat y ont remplacé leurs barricades par des "postes de contrôle", pour filtrer les mouvements.
Le même jour, la BBC a diffusé une interview de Pierre Nkurunziza. Le président du Burundi y affirme sa volonté d'organiser le scrutin présidentiel à la date prévue malgré les demandes de l'Union européenne et des Etats-Unis qui estiment que les élements à la bonne tenue du processus électoral ne sont pas réunis. Dans cette interview exclusive, Pierre Nkurunziza estime aussi que les 18 personnes tuées dans les affrontements entre opposants et forces de l'ordre sont "regrettables".
Le président du Burundi affirme également que les manifestants sont influencés par des "forces extérieures", sans en dire plus.