mis à jour le
RDC - Le retour des feux de signalisation à Kinshasa
Circuler à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, est depuis belle lurette un véritablement parcours du combattant. L’absence des feux et autres panneaux de signalisation provoque des embouteillages qui donnent le tournis aux automobilistes et même aux piétons. Mais c’est peut-être, bientôt la fin du calvaire, comme le souligne le site de Radio Okapi. Le média de la fondation Hirondelle, qui œuvre en faveur des droits humains en RDC, propose un reportage sur la mise en place des feux de signalisation sur l’une des principales artères de Kinshasa, le boulevard du 30 juin.
Dans son reportage, Radio Okapi évoque des automobilistes et des piétons qui, sûrement fascinés par ces nouveaux outils, sont très respectueux des indications de la signalisation, malgré l’absence des agents de circulation routière. Un civisme qui aurait déjà permis de réduire de près de 30% le nombre d’accidents sur cette artère très fréquentée de Kinshasa. C’est d’ailleurs ce que confirme le commandant des opérations de la circulation routière congolaise, le lieutenant colonel Mukoma:
«Cette signalisation intelligente permet de réguler la circulation avec précision et sécurité, sans mobiliser beaucoup d’éléments de la police.»
Le président de la Commission nationale de prévention routière (CNPR) confirme que grâce à la nouvelle signalisation, les conducteurs et les piétons respectent spontanément le code de la route:
«En respectant ces feux, certains conducteurs n’ont pas la possibilité de faire de grandes vitesses et d’écraser les gens.»
Seulement, tout n’est pas si rose. Plusieurs conducteurs, interrogés par Radio Okapi, estiment que les feux accordent plus de temps aux piétons sur le boulevard du 30 juin. Ce qui les amène alors à emprunter des routes secondaires. Avec comme conséquences, de nombreux embouteillages sur ces petites rues. Autre désagrément, les conducteurs feraient toujours de l’excès de vitesse sur l’artère principale de Kinshasa, tard dans la nuit, mettant ainsi en danger les piétons.
Lu sur Radio Okapi
