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Le Kenya ne va pas fermer le plus grand camp de réfugiés au monde
Le camp de Dabaab, où la plupart des réfugiés sont Somaliens, abrite plus de 350.000 personnes.
Après l’attaque de l’université de Garissa, durant laquelle les miliciens Al-Shebab avaient tué 148 personnes, le gouvernement kenyan avait annoncé vouloir fermer Dadaab, le plus grand camp de réfugiés au monde. Une annonce qui avait choqué la communauté internationale et les ONG travaillant sur le terrain aux côtés des réfugiés.
Mais mercredi 6 mai, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, a indiqué que les menaces de fermeture du camp de Dabaab et de répatriation des réfugiés dans leur pays d'origine ne seraient pas mises à exécution par le gouvernement. Uhuru Kenyatta a fait cette déclaration après une rencontre avec António Guterres, le représentants des Nations unies du camp de Dabaab. Le président kényan avait aussi discuté du sujet avec le secrétaire d'Etat des Etats-Unis, John Kerry, en déplacement en Afrique de l'Est cette semaine, rapporte le New York Times.
Le vice-président du Kenya, William Ruto, avait déclaré récemment que les Nations unies avaient trois mois pour reloger les réfugiés du camp de Dabaab ou "nous devrons les reloger nous même ailleurs", avait-il déclaré. Des officiels kenyans avaient aussi affirmé dans les médias locaux que Dabaab était un lieu de recrutement et d'infiltration des Shabab somaliens.
"Le Kenya continue et continuera à remplir ses obligations internationales", a déclaré Uhuru Kenyatta, selon un communiqué publié par la présidence mercredi 6 mai. Après sa rencontre avec Uhuru Kenyatta, le haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés a affirmé que toute éventuelle réapatriation de migrants serait faite avec l'accord des réfugiés eux-mêmes et dans le cadre d'un accord entre les Etats-Unis, la Somalie et le Kenya. "La pire des choses qui pourrait se passer serait de renvoyer un grand nombre de gens si les conditions ne sont pas requises", a ajouté António Guterres.