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La cour du Burundi autorise Nkurunziza à briguer un troisième mandat
La constitution du Burundi interdisait jusqu'alors le président à se représenter lors de la prochaine élection présidentielle.
Les médias locaux l'ont annoncé en premier dans la matinée, ce mardi 5 mai. La cour constitutionnelle du Burundi a autorisé le président Pierre Nkurunziza à briguer un troisième mandat, a annoncé le président de la majorité. Une décision qui va très sûrement provoquer la colère des opposants à Nkurunziza qui manifestent dans les rues de Bujumbara, la capitale, depuis plusieurs jours. "La cour a donné sa décision" a écrit par sms Pascal Nyabenda, le président du CNDD-FDD, le parti au pouvoir, à l'agence de presse Reuters.
Lors des accords d'Arusha en 2005, à la fin de la guerre civile qui a ravagé le pays, Pierre Nkurunziza s'était engagé à ne pas faire plus de deux mandats à la tête du Burundi. Mais le président a plusieurs fois tenté de se justifier en affirmant qu'il n'avait pas été élu par le peuple lors de son premier mandat, mais nommé par le tribunal d'Arusha.