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Des migrants à Lampedusa, en février 2015. REUTERS /Alessandro Bianchi
Des migrants à Lampedusa, en février 2015. REUTERS /Alessandro Bianchi

Contre les migrations massives, l'aide économique à l'Afrique n'est plus suffisante

La pauvreté n'est plus seulement à l'origine des flux migratoires, ce qui complique encore plus la recherche de solutions.

Pour tenter d'enrayer la croissance des flux migratoires, notamment de l'Afrique et du Moyen-Orient vers l'Europe, la solution est connue: permettre aux populations de se fixer localement. C'est un des objectifs de l'aide publique au développement.

Les causes sont souvent imbriquées dans des conflits déclenchés par les organisations terroristes al-Qaida et Daech surtout actives au Moyen-Orient, auxquelles d'autres groupes ont prêté allégeance, comme Aqmi au Mali, Boko Haram au Nigéria et les Shebabs en Somalie. Bien sûr, cette approche économique du phénomène ne saurait répondre aux problèmes des migrants qui fuient des pays où des dictatures se sont enracinées comme en Erythrée, où l'autorité de l'Etat s'est désagrégée comme en Libye, ou bien qui vivent des situations de guerre civile comme en Syrie, sur fond de conflits confessionnels ou ethniques comme en Centrafrique, au Soudan, en Somalie...

L'aide économique une solution partielle

Même si l'extrême pauvreté a pu, dans certains cas, faire le lit du terrorisme, le problème n'est plus aujourd'hui du ressort d'une aide financière internationale, à l'exemple des situations que vivent la Syrie ou le Nigéria.

Mais il existe aussi des situations où l'aide au développement économique peut être une solution pour réduire les flux migratoires. En permettant aux pays qui ont connu des guerres et des conflits de se reconstruire, comme en Ethiopie et en République démocratique du Congo –voire la Côte d'Ivoire, qui a connu par le passé une certaine prospérité. La croissance économique qui, associée au processus démocratique, est –en théorie– un facteur de développement des classes moyennes, et la condition nécessaire à la fixation des populations dans leurs pays d'origine. Encore faut-il que l'aide débouche sur la croissance.

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Gilles Bridier

Journaliste économique à Api.doc, il est passé par les rédactions des Echos, de Libération, du Monde et de La Tribune.

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