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Somalie - La France soutient l’opération militaire kenyane
La France a manifesté le 20 octobre son soutien aux forces militaires kenyanes qui poursuivent actuellement les islamistes shebab en Somalie, rapporte Le Monde.
«Nous souhaitons que l'opération kényane, qui est menée en lien et en étroite concertation avec le gouvernement fédéral de transition [somalien, GFT] contre les exactions des milices shebab, contribue à faire retrouver au plus vite à la Somalie la sécurité et la stabilité», a affirmé le porte-parole adjoint du ministère des Affaires étrangères, Romain Nadal.
L’offensive militaire kenyane a été lancée le 16 octobre dans le sud de la Somalie, après l’enlèvement de deux employées espagnoles travaillant pour l’ONG Médecins Sans Frontières le 13 octobre. Les ravisseurs présumés ont nié être à l’origine de ces enlèvements, soit 4 personnes au total dont deux touristes, une Britannique et une Française.
Le ministère a également rappelé son soutien aux forces de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom):
«Dans cette lutte commune, nous tenons également à saluer l'engagement remarquable des troupes burundaises et ougandaises de l'AMISOM qui ont permis, avec le GFT, de libérer l'ensemble de la capitale somalienne ces dernières semaines et reprendre plusieurs positions stratégiques aux milices Shebabs», a ajouté Roman Nadal.
Mais le Quai d’Orsay, le siège de la diplomatie française, est resté prudent sur la question d'une participation active à l’opération kenyane, en affirmant simplement qu’il la suivait «avec attention». Le Nouvel Observateur a affirmé que, selon une source proche du dossier, «la France se préparerait à aider les troupes kenyanes». Information que l'état-major des armées n'a souhaité «ni confirmer, ni infirmer», selon l'hebdomadaire français.
La France possède une base militaire à Djibouti avec près de 2.000 troupes terrestres et une flotte aérienne. Sur cette base, la France et les Etats-Unis entraînent les forces de sécurité somaliennes pour lutter contre la milice islamiste qui affronte le gouvernement fédéral de transition depuis près de dix ans.
La déclaration du ministère français des Affaires étrangères est intervenue au moment où l’on a annoncé la mort de l’otage française retenue en Somalie depuis le 1er octobre, Marie Dedieu. Mais Gérard Longuet, le ministre français de la Défense, a déclaré le 20 octobre que les militaires français ne mèneraient pas de «représailles». Il a également révélé que les ravisseurs de Marie Dedieu, l'otage française récemment décédée, tentaient de «vendre sa dépouille».