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Sénégal - Karim Wade appelle Sarkozy au secours?
Au Sénégal, les émeutes qui depuis le jeudi 23 juin 2011 enflamment la ville de Dakar ont poussé Karim, le fils du président Abdoulaye Wade, à appeler la France au secours. Selon Afrik.com, il aurait téléphoné en catastrophe dans la nuit du lundi 27 au mardi 28 juin à un proche de Nicolas Sarkozy en réclamant l’intervention de l’armée française.
La réponse du président français et des autorités militaires aura été sans équivoque: les ressortissants français n’étant pas menacés au Sénégal, rien ne justifie que la France se mêle du conflit et assure la sécurité personnelle de Karim Wade.
En outre, les relations entre ce dernier et le conseiller spécial Afrique de Nicolas Sarkozy, Robert Bourgi, se seraient depuis quelques jours détériorées. Le fils du président sénégalais reprocherait à l’avocat français de soutenir certains opposants politiques comme Idrissa Seck et Macky Sall, deux anciens Premiers ministres du gouvernement Wade.
D’après le site sénégalais Walfadjri, les nouveaux accords de coopération militaire entre les deux pays ne permettent plus à la France d’intervenir militairement au Sénégal, à l’exception de son rôle de protection des ressortissants français. A la suite de ces nouveaux engagements, il ne restera au total que 300 militaires instructeurs français dans le pays au 31 juillet 2011. Les principaux objectifs de ces accords visent à consolider «la stabilité du Sénégal et de son environnement» et soutenir l’engagement sénégalais en matière de maintien de la paix en Afrique.
Il faut dire, pour justifier l’angoisse qui a gagné le fils d'Abdoulaye Wade, que les membres du gouvernement sont depuis quelques temps directement pris pour cible par les manifestants. Le domicile du ministre de l’Elevage, Khairy Guèye, a été attaqué ce lundi 27 juin 2011 dans le quartier de Yoff, à Dakar. Par ailleurs, la maison du porte-parole du gouvernement, Serigne Mbacké Ndiaye, aurait été incendiée par des manifestants.
Les forces de l’ordre n’étant plus en mesure de contenir les débordements dans la capitale, les autorités sénégalaises ont dû faire appel à l’armée pour protéger les domiciles de certaines personnalités politiques.