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Madagascar en quête d'un vrai consensus
A Madagascar, presque trois ans après, la crise politique n'est pas résolue. Le 17 octobre, le Premier ministre Camille Vital et son gouvernement de transition ont démissionné lors du conseil des ministres, révèle le quotidien en ligne Madagascar-Tribune.com. Officiellement, cette décision a été prise pour ne pas gêner le processus de mise en œuvre de la feuille de route de sortie de crise.
Il s'agit d'un texte signé il y a un mois entre les différents protagonistes et dont l'application est sujet à caution.
Reste que la démission du gouvernement a été acceptée par Andry Rajoelina, président de la Haute Autorité de la Transition (HAT), qui s’est exprimé dans un communiqué, rapporte Afriquinfos:
«L'actuel Premier ministre continue d'assurer les affaires courantes jusqu'à la nomination du Premier Ministre de consensus, tout comme les actuels membres du gouvernement d'Union Nationale continuent également d'assurer les affaires courantes jusqu'à la mise en place du gouvernement de transition d'union nationale.»
Les prochaines grandes étapes de la feuille de route arrivent à grands pas. Avant le 1er novembre, un «Premier ministre de consensus» doit être nommé. Le 14 octobre, le sujet a été évoqué au cours de réunions entre les représentants de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), organisation qui souhaite promouvoir le développement économique de l’Afrique Australe et les partis politiques. Le président de la HAT a appelé les parties signataires de la feuille de route à déposer les listes de trois noms, candidats au poste de Premier ministre le 19 octobre, entre 10h et 21h.
D’ici le 17 novembre, les membres du gouvernement devront également être nommés, et avant le 30, il faudra procéder à un élargissement du Parlement de la Transition. Entre octobre et novembre 2012, des élections présidentielles et parlementaires sont prévues dans le pays.
A Madagascar, la crise politique dure depuis près de trois ans. Depuis décembre 2008, le torchon brûle entre Marc Ravalomanana, le président déchu, et Andry Rajoelina, le président de la HAT et ancien maire d'Antananarivo, la capitale malgache. Le 17 mars 2009, face aux manifestations des partisans de Rajoelina, Ravalomanana est contraint de démissionner. Le lendemain, appuyé par l'armée, Rajoelina se voit remettre le pouvoir lors d'un coup d'Etat maquillé en changement de pouvoir extra-constitutionnel. Le 25 mars, Ravalomanana s’exile.
Lu sur Madagascar-Tribune.com, Afriquinfos