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Michaëlle Jean à la tête de la Francophonie, conséquence de la division des Africains
Jusqu'au bout, les pays du Sud n'ont pas su s'entendre sur une candidature unique au secrétariat général de l'OIF.
Michaëlle Jean est donc la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Sa designation est intervenue, dimanche 30 octobre à Dakar, lors du sommet de la Francophonie, après de très longues tractations.
C'est l'incapacité des pays africains à s'entendre sur une candidature unique parmi les quatre prétendants du continent qui a permis à l'ex-gouverneure générale du Canada, d'origine haïtienne, âgée de 57 ans, de s'imposer à la tête de l'OIF, selon les présidents sénégalais, Macky Sall, et français, François Hollande.
«J'ai proposé de nous retrouver à quelques-uns pour chercher un consensus», a indiqué François Hollande. Les dirigeants africains ont consenti à la nomination de Michaëlle Jean, première femme à occuper ce poste, après avoir fait le «constat d'une non-candidature unique africaine», a ajouté Macky Sall.
Elle a été préférée à l'ex-président burundais Pierre Buyoya, l'écrivain et diplomate congolais Henri Lopes, l'ex-Premier ministre mauricien Jean-Claude de l'Estrac et l'ancien ministre équato-guinéen Agustin Nze Nfumu.
«J'entends répondre aux besoins et aux attentes des Etats et gouvernements membres de l'OIF tout en donnant une nouvelle impulsion à la Francophonie», a declare la nouvelle secrétaire générale de l’OIF, plaidant pour une «Francophonie moderne et tournée vers l'avenir».
Derrière la France, le Canada est le deuxième bailleur de l'OIF, qui représente 274 millions de locuteurs dans le monde, dont 54,7% d'Africains. Le poste de secrétaire général, pour un mandat de quatre ans, avait été créé en 1997 et successivement occupé par l'Egyptien Boutros Boutros-Ghali et Abdou Diouf. Madagascar accueillera le prochain sommet en 2016.
Slate Afrique avec AFP