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Un manifestant contre la révision constitututionnelle au Burkina Faso / REUTERS
Un manifestant contre la révision constitututionnelle au Burkina Faso / REUTERS

Le Burkina Faso vit-il son «printemps arabe»?

Les violentes manifestations contre le projet de révision constitutionnelle montrent que oui.

Le symbole le plus parlant est le déboulonnement de la statue de Blaise Compaoré à Bobo-Dioulasso. En effet, en dépit des mobilisations monstres qui ont toujours caractérisé les manifestations des Burkinabè contre le règne de leur président, celui-ci donne le sentiment qu’il n’est pas inquiété outre mesure. Pire, le pouvoir s’est installé dans une posture de défiance, consistant à apporter à chaque manifestation de l’opposition une réplique en termes de contre-marches et de contre-meetings auxquels participent massivement aussi, il faut le dire, des Burkinabè.

Mais parmi ces manifestants, il faut le dire aussi, certains ne cachent plus le fait qu’ils le font moyennant espèces sonnantes et trébuchantes. Le pouvoir a peut-être de l’argent, beaucoup d’argent même, mais cette forme de mobilisation ne peut pas tenir dans la durée.

En revanche, toutes ces centaines de milliers   de Burkinabè qui se sont mobilisés aux côtés de l’opposition et de la société civile donnent l’impression d’être mus par un idéal dont ils sont conscients de la noblesse. De ce fait, et à l’instar des manifestants de la place Tahrir du Caire, les Burkinabè pourraient battre le pavé jusqu’à ce qu’il y ait un renoncement au sommet.

Ensuite, certains actes de protestation de l’opposition sont chargés de symboles. C’est le cas des spatules brandies par les femmes à l’occasion de leur marche de le 27 octobre 2014. Celles-ci comptent même en arriver à manifester en tenue d’Eve, si Blaise Compaoré ne se ravisait pas. Il y a aussi le balai, que le Mouvement «Balai citoyen» utilise pour porter son message. Mais l’on peut être tenté de dire que le symbole le plus parlant est le déboulonnement de la statue de Blaise Compaoré à Bobo-Dioulasso.

Cette scène, en effet, nous rappelle bien d’autres dans d’autres pays. Les peuples de tous ces pays, pour signifier que leurs actions étaient dirigées contre les institutions, se sont attaqués à la statue de la personne qui les incarne le plus. Et ce sont des signes qui parlent haut et fort. En effet, ces scènes de déboulonnement de la statue du «grand timonier» et autre «guide suprême» précèdent toujours leur chute.

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Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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