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Genève, la deuxième capitale du Cameroun?
Le président sortant et candidat à sa propre succession à l'élection présidentielle du Cameroun Paul Biya aurait-il la bougeotte? Le quotidien suisse Le Temps remarque que le président Biya ne passe pas beaucoup de temps dans son propre pays.
«Et parmi ses destinations favorites figure la Suisse, précisément Genève, où il a ses habitudes», révèle le quotidien.
Paul Biya aurait déjà passé depuis le début de l’année plus de cent jours hors de son pays, principalement pour des séjours d’agrément, qui comprenaient des séjours balnéaires et des remises en forme.
Paul Biya ne lâche jamais ses valises et reste toujours prêt à partir. En mai 2011, il assiste à la messe de béatification de Jean Paul II. Le 21 mai, il se rend en Côte d’Ivoire pour l’investiture d’Alassane Ouattara. Il ne rentre que le 16 août à Yaoundé, la capitale camerounaise, après une halte en Chine courant juillet. On ne l’arrête plus.
Toutefois, si on devait désigner une seconde terre natale pour Paul Biya, ce serait évidemment la Suisse. D'ailleurs, ses deux derniers enfants, scolarisés dans une école privée de Genève, le suivent dans ses déplacements... Léonard Henri Bindzi, l’ambassadeur du Cameroun à Berne, le concède:
«plus de la moitié des séjours de Paul Biya hors du Cameroun ont eu lieu en Suisse.»
D’autant plus que ces passages ne passent pas inaperçus chez les Helvétiques. Bien que le Président ne donne pas d’interview, il n’est pas seul. Une quarantaine de personnes l’accompagnent, sa famille, ses secrétaires, ses gardes du corps, ses domestiques.
Mais l’ambassadeur camerounais tient tout de même à préciser que «le président ne cesse pas de travailler lorsqu’il est en Suisse, il travaille même beaucoup à en constater par le nombre de fax que l’on voit passer».
Sauf que le président du Cameroun coûte cher au contribuable camerounais. Il se déplace à bord d’un avion affrété spécialement pour lui et il ne séjourne que dans des établissements luxueux. En juillet 2009, à la Baule, Paul Biya aurait loué «une quarantaine de chambres dans trois palaces, pour un coût évalué à plus de 40 .000 euros par jour».
Lu sur Le Temps