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Cameroun - La drague, combien ça coûte?
L'amour a ses raisons. Et son coût. «Comment aimer une Africaine sans se ruiner», demande non sans ironie le dramaturge camerounais Eric Tsimi sur Afrik.com.
Les rendez-vous galants, cela ne s'improvise pas au Cameroun. Veillez à prévoir 2.000 francs CFA (3 euros) pour ce rendez-vous, prévient-il. Mais cela ne vous garantie pas d'emporter le cœur de ces dames. «Le commerce amoureux n’a pas toujours été aussi difficile», précise l'auteur. Les exigences ne sont plus les mêmes. Avant, à la belle époque, les femmes se contentaient de peu. Quatre beignets et un bol de bouillie suffisaient «pour ravir la plus belle fille de la commune.»
L’auteur relie ce changement d’échelle à l’apparition du smartphone, venu tout droit de Dubaï. Les appétits s’aiguisent. Gare à vos porte-monnaie. C’est donc nostalgique, que l’auteur se remémore ses amours de lycée:
«Elles venaient s’emmurer amoureusement dans notre chambre, parler pour ainsi dire à gorge déployée, faire des gorges chaudes des méthodes de tel enseignant, s’assécher le palais à susurrer "je t’aime"».
Avec deux verres d’«eau glacée», un couple pouvait durer un demi-siècle et même plus.
«En ces temps-là, l’amour était rafraîchissant. C’était l’âge d’or de l’expression vivre d’amour et d’eau fraîche.»
Et Eric Tsimi de s’improviser «docteur en amour». Il partage quelques leçons de base. Tout dragueur qui se respecte doit être au fait des attentes des jeunes femmes camerounaises. «Nos femmes n’aiment rien tant que le froufrou des billets de banque et l’odeur de l’argent frais».
L’un des chapitres du cours évoque la question du rendez-vous au Cameroun. La ponctualité n’est pas requise, au contraire mieux vaut prendre son temps. La personne qui a fixé le rendez-vous est le maître ou la maîtresse du temps de l'autre. Celui qui aime, c’est celui qui attend, nous rappelait à juste titre Roland Barthes. Bref, si le temps, c’est vraiment de l’argent, apprêtez-vous à être ruiné!
C’est avec amertume que l'auteur regrette l’amour-ambition des femmes africaines. «En fait, l’équation est assez simple: soit vous casquez, soit vous vous cassez!»
Lu sur Afrik.com
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