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Ouganda - Des radios pour traquer le pire des groupes rebelles

Depuis plus de 20 ans, la Lord's Resistance Army (LRA), en français, Armée de Résistance du Seigneur, sème la terreur en Ouganda et dans les pays voisins. Cette année, le mouvement rebelle a tué 140 civils et enlevé 600 personnes. Un nouveau système radio va permettre de localiser ces troupes, rapporte Fast Company.

En fait, 80% des effectifs de la LRA sont des enfants. Adam Fink, membre d'Invisible Children, une ONG qui lutte contre le fléau des enfants soldats et qui a financé le projet, explique à la BBC comment fonctionne ce système:

«A travers des radios à hautes fréquences, les communautés peuvent maintenant se connecter et communiquer entre elles. Elles pourront s’informer sur les mouvements des groupes rebelles et ainsi se défendre contre les attaques de la LRA.»

Le système a été mis en place en réaction aux exactions commises par la LRA en décembre 2009. A cette époque, le groupe, qui sévit également en République Démocratique du Congo, avait assassiné 321 Congolais. Surnommé «le massacre de Makombo», ce triste évènement a marqué l’opinion internationale.

Quelques temps après ce drame, Invisible Children, a crée LRACrisisTracker.com. Grâce à ce site, qui est régulièrement mis à jour, on peut se renseigner sur les activités de la LRA. 

Créée en 1988, l’Armée de Résistance du Seigneur veut instaurer en Ouganda une théocratie reposant sur les Dix Commandements de la Bible. Le mouvement rebelle figure dans la liste officielle des organisations terroristes des Etats-Unis.

L’Afrique se mobilise pour neutraliser les troupes de la LRA. Aussi, l’Union Africaine a-t-elle décidé de déployer une force régionale anti-LRA. L'agence Panapress révèle que le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union Africaine a demandé l’appui du Secrétaire général  de l’ONU, Ban Ki-moon, dans cette action. Le Conseil a également appelé les Nations unies à le soutenir financièrement.

Joseph Kony, leader de la LRA, est actuellement recherché par la Cour Pénale Internationale. Depuis que le mandat d’arrêt a lancé, il mène une vie de nomade entre le Soudan et la République Centrafricaine.

Lu sur Fast Company, BBC NewsPanapress