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Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, Alger, le 10 juin 2014 / AFP
Ali Benflis et Mouloud Hamrouche, Alger, le 10 juin 2014 / AFP

Algérie: c'est avant que l'opposition aurait dû faire bloc contre Bouteflika

Elle s'est réunie mardi, à Alger, pour exiger une «transition démocratique». Trop tard!

Une coalition de l'opposition en Algérie a appelé mardi à une transition démocratique pour instaurer «un système politique légitime» dans le pays, moins de deux mois après la réélection du président Abdelaziz Bouteflika pour un quatrième mandat. Elle a présenté un projet de plateforme demandant une série de mesures politiques pour la «consécration d'une démocratie effective comme moyen de gouvernance» en Algérie.

Cette coalition est composée de cinq partis: trois partis islamistes —le Mouvement de la société pour la paix (MSP), le Front pour la justice et le développement (FJD) et Ennhada (renaissance)—, ainsi que Jil El Djadid (parti de la jeunesse) et le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, laïque). L'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, en fait également partie.

Elle a présenté son projet lors d'une conférence à laquelle prenaient part la majorité des formations politiques et personnalités influentes de l'opposition. Parmi elles figuraient notamment le Front des forces socialistes (FFS) de l'opposant historique Hocine Aït Ahmed, les dirigeants de Front islamique du salut (FIS, dissous), les anciens chefs de gouvernement Ali Benflis et Mouloud Hamrouche.

Selon le projet de plateforme, la transition démocratique nécessite la mise en place d'un «gouvernement de transition démocratique consensuel» et d'une «autorité indépendante et permanente pour l'organisation et la surveillance des élections qui aura pour tâche la conduite des élections».

Cette coalition demande également l'élaboration d'une nouvelle constitution qui «consacre les objectifs de la transition démocratique et qui sera adoptée par référendum».

«Le pouvoir en place sait qu'il est illégitime (...) il cherche donc une caution et une légitimation au moyen de la révision constitutionnelle», a estimé M. Benflis, adversaire malheureux de M. Bouteflika à la présidentielle du 17 avril, et qui a contesté la régularité du vote.

Cette conférence a lieu alors que le président Bouteflika a relancé le chantier de la révision de la Constitution, avec des consultations boycottées par tous les participants à cette conférence. Le texte propose le retour à une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels.

Cette disposition figurait dans la Constitution de 1996 mais a été levée en 2008 pour permettre à M. Bouteflika de briguer un 3e puis un 4e mandat, malgré les séquelles d'un AVC subi en avril 2013, qui a réduit ses capacités de mobilité et d'élocution.

AFP

Slate Afrique

La rédaction de Slate Afrique.

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