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Mali: la communauté internationale a-t-elle un plan B?
Les trois enseignements à retenir de la prise de Kidal.
Si l’armée malienne a été vaincue à Kidal, c’est d’abord parce qu’elle n’est pas faite pour les combats, mais pour les putschs et les parades. C’est le constat au vitriol que fait le site burkinabè Le Pays, après la prise de cette localité du Nord-Mali par le Mouvement national de libération de l’Azawad.
Le 21 mai dernier, cette armée malienne a lancé une offensive contre les rebelles touaregs qui s’est soldée par un gigantesque fiasco. L’impréparation de l’assaut contre les insurgés du MNLA révèle trois enseignements, selon Le Pays. Le site burkinabè pointe tout d’abord l’inefficacité, la légèreté et la décrépitude de l’armée malienne. Pour remporter un combat, il faut de «la stratégie, l’ingéniosité, la détermination et le courage des hommes. Or, c’est ce qui semble avoir fait défaut à l’armée malienne dans son offensive contre le fief du MNLA», explique Le Pays.
L’attitude de la mission Serval et de la Minusma constitue le deuxième enseignement.
«Le fait que ces deux contingents soient restés l’arme au pied, pendant que les soldats maliens fuyaient sous les tirs nourris des forces coalisées du MNLA, du HCUA (le Haut conseil pour l’unicité de l’Azawad) et du MAA (Mouvement arabe de l’Azawad) nous fonde à croire à un plan B de la communauté internationale, qui consisterait en la partition du pays avec un Etat laïc au Sud composé essentiellement de Négro-africains et un Etat arabo-touareg au Nord.»
Le Pays conclut avec ce troisième enseignement: la prise de Kidal montre qu les Touaregs du MNLA ne se sont jamais départis de leur volonté originelle de transformer l’Azawad en un Etat indépendant.
Slate Afrique