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Centrafrique: le pays qu'il est impossible de couvrir
Les menaces se sont multipliées contre les journalistes, depuis le début du conflit en Centrafrique.
La mort de la photoreporter française Camille Lepage, à Bouar, dans l’ouest de la Centrafrique, est une nouvelle alerte sur les dangers qui guettent les journalistes présents sur les lieux de conflits.
Après avoir confirmé le décès de la jeune femme retrouvée morte dans voiture par une patrouille des soldats de la force Sangaris, Paris a aussitôt dénoncé un «assassinat».
«Tout nous porte à croire que notre compatriote a été victime d’une fusillade et d’un affrontement armé entre deux groupes, et que par conséquent, elle a été assassinée», a affirmé Romain Nadal, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Cet événement illustre aussi le climat de tensions pour les journalistes en République centrafricaine et la quasi-impossibilité de couvrir le conflit qui dure depuis plus d’un an dans ce pays.
«Sa mort odieuse montre à quel point les journalistes sont exposés au danger dans leur recherche de l’information, en République centrafricaine comme sur d’autres terrains de conflit», laisse entendre Christophe Deloire, le secrétaire général de Reporters Sans frontières.
En effet, depuis le début des affrontements entre les ex-rebelles Séléka et les miliciens anti-balaka, en mars 2013, la liberté d’information en Centrafrique est inexistante. Selon Reporters Sans frontières, les menaces se sont multipliées contre les journalistes, accusés par les deux factions de faire le jeu de l’une ou de l’autre.
La Centrafrique figure au 109e rang sur 180 du Classement de la liberté de la presse.
Slate Afrique